Objectif Gard : Une nouvelle opération de police a eu lieu ce lundi à Pissevin. Quel regard portez-vous sur l’action de l’État dans ce quartier ?

Jean-Paul Fournier : Je ne peux qu’approuver. Il y a eu une vingtaine d’arrestations. Les 250 policiers mobilisés ont également saisi pas mal de drogues. Il y avait un besoin éminent d’une présence de police renforcée dans ce quartier. Ça rassure les gens. Aujourd’hui, on dirait que c’est un peu plus calme. On peut juste espérer que ça dure.

Pissevin : un poste de police « au printemps prochain »

En août, vous êtes parti assez en colère de la préfecture après votre entrevue avec le ministre de l’Intérieur. Avez-vous changé d’été d’esprit aujourd'hui ?

Je pense plutôt que j’ai eu raison. Ça a permis de bouger un peu le Gouvernement. Nous travaillons avec les services de l’État sur l’ouverture d’un poste de police à Pissevin. Ça devrait se faire au printemps prochain. Il y en a pour 380 000€ de travaux que nous l’allons partager entre l’État et la Ville.

Le poste de police de Valdegour devrait fermer pour permettre l’ouverture de celui de Pissevin. N’est-ce pas finalement déshabiller Paul pour habiller Pierre ?

A priori… Mais dans ce poste de police, il y aura les deux entités : policiers nationaux et municipaux. Ça, c’est nouveau. C’est important qu’il y ait un poste de police à Pissevin.

« Rani Assaf bluffe »

Un mot sur la situation du Nîmes olympique. Le président, Rani Assaf, a confié à Objectif Gard qu’il ne mettrait plus un euro dans le club. Le risque du dépôt de bilan est réel. Qu’en pensez-vous ?

C’est du bluff ! Je n’y crois pas à cette histoire ! S’il veut vendre le club, qu’il le fasse. Nous, nous sommes obligés d’attendre.

La Droite aux affaires peut-elle laisser Nîmes Olympique déposer le bilan ?

S’il faut partir avec un nouveau club, ça ne nous fait pas peur. Mon premier adjoint, Julien Plantier, a fait ce qu’il a pu dans ce dossier. J’ai entendu dire que Rani Assaf voulait l'attaquer au pénal à cause de la lettre qu'il a écrite à la CDAC (Commission nationale d’aménagement commercial)... Il n'y a rien de répréhensible à l'intérieur. J'ai aussi appris que le président de Nîmes métropole, Franck Proust, a rencontré Rani Assaf. Très bien, c’est une bonne initiative.

Un accord avec Rani Assaf est-il encore possible ?

Moi, ma porte est toujours ouverte pour Rani Assaf. C’est lui qui ne veut pas discuter.

Êtes-vous définitivement prêt à abandonner l’idée du nouveau stade que porte le président du club ?

Nous avons demandé à Rani Assaf de faire des ajustements sur la surface commerciale de son projet. Rien n’a été fait… Je le regrette vraiment. Je pense que c’était un bon projet mais il fallait le faire. Aujourd’hui, la ville a lancé des études auprès de prestataires externes pour évaluer plusieurs hypothèses de rénovation du stade des Costières. On va voir comment le club pourrait rejouer dessus… On aura les résultats en septembre. 

« On ne va pas tout accepter pour les Galeries Lafayette ! »

C’est bientôt les fêtes et les Nîmois vont faire leurs emplettes… Où en êtes-vous des discussions avec la Socri pour l’arrivée des Galeries Lafayette ? La ville de Nîmes est-elle prête à faire l’ensemble des travaux demandées par la société pour embellir les abords de la Coupole ?

Je dois les rencontrer, en fin de semaine, pour faire le point sur la Coupole. On devrait réaliser certains travaux comme la piétonisation des rues des Halles et Guizot. On étudie la possibilité de rénover celle de Général Perrier. Rénover seulement, sinon il nous faudrait revoir tout le plan de circulation, c’est impossible. Entre ce que veut la Socri et ce que l’on va faire… Il y aura une différence. On ne va pas tout accepter pour les Galeries Lafayette !

Parlons de Nîmes métropole… Le marché des transports est relancé. Qu’attendez-vous du nouveau délégataire ?

D’abord une continuité du service public et peut-être une ligne supplémentaire pour la route d’Uzès. Vous savez, nous n’avons pas de retour très négatif en mairie puisque c’est une compétence de l’Agglo. J’ai toutefois constaté que les habitants nous demandent de plus en plus la gratuité comme cela a été fait à Montpellier. C’était d’ailleurs l’un de nos engagements de campagne pour les plus de 70 ans. 

Concernant les déchets, certains habitants et salariés ont exprimé leur mécontentement suite à des débuts un peu laborieux de la réorganisation du ramassage. Qu’en pensez-vous ?

Ah, ça c’est le bordel (sourire). Il y a des gens qui ne s’y sont pas encore fait. Quand on change les habitudes, il faut s’attendre à des critiques et à quelques ratés. Mais ce nouveau mode de fonctionnement n'est pas mal : il y a des endroits où les camions passaient tous les jours alors qu’il n’y avait pas de vrais besoins et d’autres où ils ne passaient pas assez. 

Le marché pour l'organisation des spectacles taurins dans les arènes va être relancé. Simon Casas a-t-il fait le job, selon vous ?

Oui. Nous sommes satisfaits. Après ce qui est dommage, c’est que je ne le vois pas beaucoup...  Simon Casas pourrait m’appeler pour me tenir au courant de ce qu’il veut faire.

Le marché de la gestion des monuments romains doit aussi être relancé. Quel regard portez-vous sur la gestion d’Edeis ? Culturespaces peut-elle revenir dans la course ?

Edeis gère plutôt bien avec une hausse des visites constatée. Nous allons voir ce que Culturespaces va proposer. La concurence, c'est bien. 

« M.Rivenq est Macron-compatible. Ça me gêne »

On termine en évoquant votre famille : Les Républicains. Richard Tibérino est seul candidat pour présider la fédération LR. Êtes-vous content qu'il succède à l'Alésien Christophe Rivenq ?

Quand Monsieur Tibérino m’a dit qu’il voulait y aller, je lui ai dit ‘vas-y’ ! Je n’ai pas de rapports avec Monsieur Rivenq… Mais il aurait dû se présenter ! En tous cas, la gestion de Richard Tibérino ne peut être que mieux. Dites-moi : quel est le bilan de M.Rivenq à la tête de la fédération ? Sans compter qu’il est Macron-compatible…. Ça me gêne.

Julien Plantier, votre premier adjoint, n'est plus adhérent LR. Ça vous dérange ?

Il n’a pas payé sa cotisation, en effet. Il ne peut donc pas voter. Il m’a toutefois dit qu’il allait régulariser sa situation. J’attends de voir. On a déjeuné ensemble vendredi dernier. Tout s’est bien passé. Il ne m’a pas parlé de son association. Aujourd’hui, il fait du bon boulot. C’est vrai qu’il faudrait qu’il en fasse un peu plus…