FAIT DU SOIR Patrick Timsit fait citoyen d’honneur de la ville d’Uzès
« Je me suis inventé des racines, et je les ai trouvées ici » : ici, c’est dans l’Uzège, où Patrick Timsit habite depuis 35 ans.
S’il ne veut pas dévoiler le nom du village près d’Uzès où il a choisi de poser ses valises, c’est que c’est son « refuge », sa « maison familiale » où il « retourne à l’essentiel. » Adopté par le territoire, où il s’implique régulièrement, le comédien l’a été définitivement ce mercredi matin, en recevant la médaille de la ville d’Uzès des mains du maire Jean-Luc Chapon.
Un maire qui croise souvent Patrick Timsit sur le marché de sa commune, et qui souligne que l’acteur « répond présent à chaque fois qu’on le sollicite. » Ce fut le cas pour des événements autour de la promotion de la truffe, des soirées caritatives ou encore comme consultant de luxe pour l’Ombrière. « Il nous a été utile, il a donné des conseils », note le maire, également sensible au soutien de l’acteur lorsque le projet de centre culturel et de congrès était contesté.
Outre son soutien, Patrick Timsit a notamment conseillé que l’accès des décors se fasse par l’arrière de la scène, et pas par les couloirs d’une salle pour laquelle il se considère « comme un pilote d’essais. » Ce mercredi matin encore, il poussait pour rajouter une rangée de sièges devant la scène, une histoire de « convivialité ».
Alors en plus de la médaille de la ville, « nous considérons Patrick Timsit comme le parrain de l’Ombrière, et il a encore des idées, comme celle d’un festival », poursuit Jean-Luc Chapon. Une idée qu’il porte avec le président de la CCPU Fabrice Verdier, son ami de longue date. « C’est l'heure d’en parler et de l’organiser », affirme l’acteur qui se dit « extrêmement attaché au Gard, il y a une richesse humaine ici. »
Un projet de festival autour du seul en scène
Alors son projet de festival, il ne l’aurait pas monté ailleurs. L’idée est de aire un festival autour du seul en scène où, « que l’on rit ou que l’on pleure, l’important est qu'on dégage une émotion. » Alors ce festival, dont le nom serait tout simplement « Seul en scène », il le veut « pas racoleur, ça pourra être une danseuse, un soliste, un clown, du moment qu’il est seul en scène. » L’objectif avancé par Fabrice Verdier est de proposer une première édition de trois jours en mai 2023. « Patrick Timsit en sera le directeur artistique et le parrain, il nous proposera une programmation », complète le président de la CCPU.
Pour ce projet comme pour le reste, « le but c’est le plaisir », martèle Patrick Timsit, ravi de jouer une deuxième fois ce soir « à domicile » son dernier seul en scène devant une salle comble. Un spectacle où, comme à son habitude, il n’a pas peur d’utiliser l’humour pour dire ce qu'il pense. « La base, c’est toujours le fond, affirme-t-il. Le politiquement correct ne m’a jamais freiné car j’ai toujours fait attention. » La ligne de conduite sera la même pour ce futur festival, « qui ne sera pas le festival de l’insolence », promet-il, rêvant, pourquoi pas, d’un destin national pour l’événement.
De quoi renforcer, si besoin en était, l’ancrage de Patrick Timsit dans l’Uzège, un territoire où il se sent bien et où il aime « être actif. » Y compris pour des bonnes causes : « le Lions club l’a sollicité pour être le premier parrain d’une dictée-quiz caritative, ce sera cette année à l’Ombrière », avance Fabrice Verdier. Et ce malgré un agenda bien chargé pour le comédien, qui a tourné dans pas moins de six films depuis septembre dernier.
Thierry ALLARD
