Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 18.04.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 621 fois

FERIA D'ARLES "Les corridas c'est comme les melons..."

Aux abords des arènes, c'était la cohue (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

La feria de Pâques d'Arles qui ouvre traditionnellement la saison tauromachique et culturelle a tenu toutes ses promesses. Sous un soleil omniprésent, aficionados ou  simples visiteurs, la foule était compacte... Objectif Gard y était...

Arles avait revêtu ses plus beaux atours pour accueillir comme il se doit les milliers de visiteurs qui se sont pressés tout au long du week-end pascal dans la cité antique. Sur la place de la mairie, dans les bars, aux terrasses de cafés, dans les restaurants et les bodegas, on affichait complet et il fallait jouer des coudes pour circuler dans les ruelles les plus étroites et aux abords des arènes. C'est là que nous avons rencontré Raphaël Guitou-Lapeyre, un éleveur de taureaux du cru et spécialiste émérite de la tauromachie qui a bien voulu partager ses impressions sur cette première feria de printemps.

Les deux éleveurs Raphaël Guitou-Lapeyre et Dany Bantze nous ont livré leurs impressions (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

"Cette année, j'ai vu deux corridas. Et j'ai surtout vu des taureaux faibles... Les corridas, maintenant, c'est comme les melons, pour en voir une bonne il faut en voir dix ! Sur le papier, le cartel était bon mais ça n'a pas donné ce qu'on en attendait. Ces taureaux espagnols sont trop engraissés, trop ''poussés'' en poids. À 4 ans et 1/2 ils pèsent déjà 520/530 kilos et leurs pattes ne les tiennent plus. Côté toreros, j'ai vu un bon Joubert : bien. Calme... Comme le petit Péruvien (Roca Rey, NDR), il a bien toréé".

Les groupes musicaux ont mis l'ambiance (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Devant les arènes, avant la corrida, on patiente en musique (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Place de la mairie, les danseuses de Sévillanes ont trouvé leur public (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

À Arles comme ailleurs, une féria sans musique gitane, ça n'existe pas ! (Photo : Philippe Gavillet de Peney/objectif Gard)

Du côté de son collègue éleveur et ami gardois du Cailar, Dany Bantze, on établissait un constat plus tolérant : "Je vais à toutes les corridas. À Nîmes, en Espagne et même en Amérique du Sud", entamait d'emblée l'homme de l'art. "Ce week-end, je les ai toutes vues sauf celle à cheval de ce matin (lundi matin, NDR). À mon avis, il ne faut pas tout casser. Dans chaque course on a vu de bons taureaux mais aucun qui ait été exceptionnel. Chez les toreros, j'ai bien aimé Jean-Baptiste Jalabert (Juan Bautista, NDR) qui a coupé deux oreilles. Il a montré beaucoup d'envie. Idem pour Roca Rey. Celui-ci, si les petits cochons le mangent pas et s'il ne se blesse pas..."

L'Arlésien Jean-Claude Clarey a bien apprécié cette feria de Pâques (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Croisé un peu plus loin, Jean-Claude Clarey est lui aussi un habitué des arènes d'Arles et de l'ambiance de la feria de Pâques : "J'ai vu deux cartels. Il faut se fier aux taureaux de maintenant. Dimanche matin, j'ai bien apprécié le jeune Adrien Salenc... Il a été très bon. Concernant les animations, c'était très réussi. Il y a eu beaucoup de monde samedi et dimanche même si vendredi c'était plus calme. Je regrette qu'il n'y ait plus que 6 bodegas là où il y en avait avant une douzaine. Mais on peut comprendre car pour les associations c'est un investissement financier lourd. D'autres part, certaines étaient trop isolées du cœur de la fête. Malgré tout, il y a eu une bonne ambiance grâce aux différents groupes musicaux." On le croit volontiers : paroles d'expert !

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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