Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 16.12.2019 - thierry-allard - 3 min  - vu 3811 fois

GARD RHODANIEN Piscine de Laudun-l’Ardoise : Yves Cazorla sort la sulfateuse

Le maire de Laudun-l'Ardoise ,Yves Cazorla (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le maire de Laudun-l’Ardoise et conseiller communautaire de l’Agglo du Gard rhodanien, Yves Cazorla demande la mise à l’ordre du jour du conseil communautaire de lundi la modification de la définition d’intérêt communautaire pour la piscine couverte de sa commune, et s’en prend vertement au président, Jean-Christian Rey.

Une modification de l’ordre du jour jugée « pas nécessaire », par Jean-Christian Rey, car « les nouveaux équipements sportifs rentrent dans les compétences de l’Agglo. » Plus largement, le président rappelle que la question de la piscine couverte de Laudun-l’Ardoise « a été discutée longuement lors du séminaire du mois dernier » et juge que le travail engagé par la commune en vue de la rénovation « n’est pas suffisant. » « On ne peut pas signer un chèque en blanc », relance Jean-Christian Rey, qui « demande des garanties. »

Et le président de rappeler que « un groupe de travail sur le sujet a été décidé » lors dudit séminaire, et que « la porte n’est absolument pas fermée », ni à Laudun, ni ailleurs, pour une éventuelle piscine couverte. « Ça fait quinze mois qu’on en parle, mais le président n’a pas cessé de dire qu’il ne voulait pas de la piscine », rétorque Yves Cazorla, qui se dit « pas surpris par la réaction de Jean-Christian Rey. » Le maire de Laudun-l’Ardoise estime que le président de l’Agglo « pénalise encore le territoire seulement car il ne supporte pas que j’aie gagné l’élection municipale » et affirme que l’élu « bloque le territoire » et « a un caractère exécrable. II est impossible de parler avec lui sans qu’il ne soit soit insultant, soit qu’il claque la porte. » Ambiance.

Yves Cazorla affirme qu’il a invité plusieurs fois Jean-Christian Rey à parler du sujet de la piscine, la seule piscine couverte du territoire de l’Agglo, sans succès. Quant à la création d’un groupe de travail, Yves Cazorla rappelle qu’il y en a déjà un existant, monté avec la préfecture, la Région, le Département et la Fédération française de natation (FFN). Il en ressort que pour rénover la piscine, « il y a environ 3 millions d’euros à trouver, la Région est prête à mettre 20 %, le Département aussi, la Direction départementale de la cohésion sociale aussi, et l’État mettrait 500 000 euros, pose le maire. Et la commune mettrait 20 % aussi. »

« Il n’y a pas de démocratie dans cette Agglo »

Ainsi, l’Agglo ne serait pas sollicitée pour les travaux, mais pour le fonctionnement, pour lequel la commune propose de prendre en charge 20 % aussi. Il y en aurait pour « 267 000 euros de déficit par an », d’après une entreprise reconnue par la FFN, et la commune se dit prête à en prendre en charge environ 20 %. Un montage présenté comme illégal par le président de l’Agglo, ce que conteste Yves Cazorla. Bref, « il faut arrêter de dire que le travail effectué n’est pas suffisant, c’est irrespectueux pour les services de l’État, la FFN et la commune », tonne le maire. Précisons que si l’Agglo décidait de ne pas prendre part au fonctionnement, le plan tomberait à l’eau.

« Et pour la prise en charge de la cuisine centrale de Bagnols par l’Agglo, il n’y a pas eu d’étude détaillée, ni de débat, alors que cette reprise est injustifiée, affirme Yves Cazorla. Aujourd’hui, l’Agglo paie pour Bagnols, qui se débarrasse ainsi de 13 salariés. » Et le maire de reprendre les termes du président de l’Agglo : « là l’Agglo fait un chèque en blanc. »

Plus largement, Yves Cazorla dénonce « une poignée de conseillers communautaires qui empêchent les autres de s’exprimer » et juge qu’« il n’y a pas de démocratie dans cette Agglo. » À défaut de modification de l’intérêt communautaire, il demande a minima à l’assemblée de se positionner sur le principe de l’entrée de la piscine de sa commune dans le giron de l’Agglo via une motion, et il l’affirme : « je ne veux pas passer en force. Je veux que tout le monde s’exprime sur le sujet, et si c’est non, c’est non. » Reste à voir s’il sera entendu, mais rien n’est moins sûr.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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