GARD Sportives, culturelles, caritatives ou de loisirs : les associations font leur rentrée
Il n’y a pas que les écoliers qui font leur rentrée au début du mois de septembre : les associations aussi, via les nombreux forums des associations organisés dans les communes. Nous sommes allés à ceux d’Alès, Pont-Saint-Esprit et Uzès pour en tirer une galerie de portraits d’associations gardoises, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a du choix.
Créée en octobre 2017 à Saint-Jean-du-Pin près d’Alès, l'association Les Amazones est une affaire de famille. Patrick Étienne en est le président, sa femme, Nathalie, la secrétaire, et sa fille, Émilie, la trésorière. « C'est une association créée pour ma belle-sœur qui était atteinte d'un cancer. Elle nous faisait remonter des choses de l’hôpital », se souvient Patrick Étienne, évoquant des repas qu'elle ne trouvait pas toujours à son goût. C'est ainsi que Les Amazones ont, en plus d'offrir des ateliers d'activité physique adaptée aux patients de la Nouvelle clinique Bonnefon et des cadeaux à de nombreux patients à chaque grande occasion (Noël, fêtes des mères, fêtes des pères), livré des goûters tous les mois au service oncologie du centre hospitalier d'Alès. Pour dégager des fonds, l'association Pininque mise sur les dons, et organise des événements sportifs au cours de l'année. En février dernier, le trail des Amazones a fait courir près de 850 participants. Patrick Étienne espère s'approcher de ce total le 2 octobre prochain lors d'une marche et de deux randonnées à vélo organisées par son association dans le cadre d'Octobre rose. Une partie des fonds récoltés à cette occasion devrait servir à fabriquer des sous-vêtements adaptés pour les femmes du bassin alésien atteintes du cancer du sein.
Maire communiste de Saint-Julien-les-Rosiers depuis 2008, Serge Bord a fondé le comité de jumelage de l'association Solidarité Sénégal en 1991. « L'association fête ses 30 ans cette année », fait remarquer l'édile julirosien dont la commune, jumelée avec Djilacoune, village de la communauté rurale de Coubalan en Casamance (Sénégal), bénéficie de nombreuses actions de solidarité envers ce pays. Depuis 1991 donc, des séjours de jeunes julirosiens et de plusieurs habitants d'Alès Agglomération âgés de 15 à 18 ans sont organisés avec le comité de jumelage. Le prochain aura lieu à la Toussaint, du 22 octobre au 8 novembre. « 15 jeunes vont partir, avec une quasi-parfaite mixité puisqu'il y a 8 garçons et 7 filles », apprécie Serge Bord, qui sera aussi du voyage. Ils participeront ainsi à la réalisation d'un mur de clôture d'un dispensaire et à l'édification d'un centre de loisirs. « On observe toujours un changement de comportement chez les jeunes au retour des séjours », promet le premier magistrat julirosien. Et ce dernier d'étayer : « On a eu du nez de choisir le Sénégal pour ces actions pédagogiques de coopération internationale, car c'est un pays en relative stabilité démocratique contrairement à d'autres pays africains qui ont connu des soubresauts importants. » Afin que la réciprocité s'établisse, une quinzaine de jeunes sénégalais devraient également pouvoir découvrir les Cévennes prochainement, accueillis par leur correspondant français. « Sans doute en 2022 », prévient Serge Bord.
Direction le Gard rhodanien, à Pont-Saint-Esprit, qui compte environ 120 associations dont 45 étaient présentes ce samedi matin au forum des associations au Clos Moser, en extérieur. Parmi elles, une petite nouvelle, le Karaté Goju-Ryu spiripontain, présidé par Guislaine Chauvet, qui exerçait depuis 2015 à Saint-Alexandre. Elle débarque donc à Pont, avec une association dont l’école a un dojo à Bagnols depuis 1999. Nouvelle à Pont donc, mais expérimentée, l’association va proposer ici « du karaté pour les enfants et les adultes, avec une particularité, c’est du karaté non-compétitif », précise-t-elle. L’idée est de « se rencontrer entre dojos mais pour travailler ensemble, pas l’un contre l’autre », ajoute Guislaine Chauvet, tout en précisant que « ça ne nous empêche pas d’apprendre à nous défendre, on ne fait pas semblant. » Qu’on se le dise ! L’année de l’association démarrera le 7 septembre. Pour les adultes, ce sera le mardi et le vendredi à 20h au studio de danse de la Cazerne et pour les enfants le jeudi à 17h à la salle multi-activités du Clos Bon-Aure. Contact : 06 63 28 92 61.
Ceux qui préfèrent la petite balle jaune pourront s’orienter vers le Tennis club spiripontain, qui existe depuis les années 1970. Le club compte « sur les cinq dernières années 80 membres, mais l’année dernière avec le covid nous sommes montés à 120 car nous avons récupéré beaucoup de jeunes venus d’autres sports », explique le nouveau président du club Michel Dominguez. Il faut dire que, de par son caractère individuel, en extérieur et sans contact, le tennis a plutôt bien traversé la crise sanitaire, et le plus pénible aura finalement été « le couvre-feu, surtout pour les adultes qui jouent le soir », note le président, qui espère cette année une centaine d’adhérents. D’ailleurs, le club offre à ses anciens adhérents la licence FFT, pour les remercier de leur fidélité. Comptant une majorité de jeunes, entraînés par le professeur Sylvain Thomières, le club compte reprendre à plein ses sorties cette saison.
Les associations sont également parfois un outil servant à gérer des équipements municipaux. Démonstration à Uzès, où le forum des associations se tenait ce samedi matin, où l’association Les Potagers d’Uzès a été montée pour gérer les jardins familiaux érigés par la ville au lieu-dit le Pas-du-Loup. Les 53 parcelles sont déjà complètes. « C’est un succès », lance le prédisent de l’association para-municipale Franck Arnaud, qui se félicite de l’implication des membres de l’association pour faire tourner les jardins. Pour les rejoindre, pas d’autre choix que de s’inscrire sur une liste d’attente ou de guetter une éventuelle extension des jardins, qui reste pour l’heure très hypothétique.
Enfin, pour ceux qui ne regardent pas le doigt quand le sage montre la lune, il y a le Club d’astronomie de l’Uzège, qui existe depuis 1977. Ses 45 adhérents font soit dans l’observation du ciel, soit dans la photographie, et pas seulement de nuit : « nous faisons aussi de l’observation diurne, nous nous sommes équipés », présente le président Guy Chalvidal. Un matériel rare qui permet d’observer le soleil, mis à disposition des membres du club. Du reste, pas obligatoire de posséder un télescope pour en faire partie : « tout ce qu’il faut c’est une chaise longue, le club a son propre matériel », lance Guy Chalvidal. Le club « va du débutant jusqu’aux pontes de l’astronomie et de la photo, certains viennent ici spécialement pour ça », complète Guillaume Petit, membre du club depuis trois ans. « C’est à la portée de tout le monde », ajoute le président du club qui propose des sessions d’observation le samedi soir sur le plateau de Belvezet, principalement les nuits de nouvelle Lune. Plus d’informations ici.
Corentin Migoule et Thierry Allard