L'ANNÉE VUE PAR... Jean Denat, maire de Vauvert
Comme chaque année, Objectif Gard demande aux personnalités du territoire de faire le bilan de l'année passée et de se projeter sur la nouvelle. Aujourd'hui, c'est Jean Denat, le maire de Vauvert, qui répond à nos questions.
Objectif Gard : Quel a été votre meilleur souvenir de 2021 ?
Jean Denat : Sans hésitation, la victoire de la Gauche aux départementales et le recul de l'extrême-Droite. C'était le succès d'un rassemblement qui a pu surprendre mais qui me rend fier. Je tiens également à saluer l'aventure humaine de Thomas Pesquet, qui m'a particulièrement marqué. Lors de sa précédente expédition, j'avais pu rentrer en contact avec lui lorsqu'il avait échangé avec des élèves de l'école de Langlade.
Et le pire ?
Il remonte à l'été dernier : c'est le féminicide de Bouchra, à Vauvert. J'étais entre deux séjours deux vacances et ça reste pour moi une émotion très forte et une très grande tristesse.
Qui a été, selon vous, la personnalité de l’année ?
Pour moi, il s'agit de l'écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt avec La plus secrète mémoire des hommes. C'est un livre fort, d'une richesse extraordinaire en terme de vocabulaire. Et puis, le parcours de ce jeune homme est remarquable. Un migrant sénégalais arrivé au sommet de la littérature française : il doit tout à son talent bien sûr, mais aussi à l'école de la République.
Qui sera celle de 2022 ?
J'aimerais faire une réponse collective. Pour moi, les personnalités de 2022 seront les premiers de corvée. Les soignants, les enseignants, les ouvriers, les employés : bref, ceux qui permettront à notre pays de faire face à la crise et de repartir vers l'avant. Ceux qui étaient jusqu'à maintenant les invisibles et à qui l'on doit beaucoup.
Année électorale oblige : votre pronostic pour la présidentielle ?
Mon pronostic, ou du moins mon espoir, c'est qu'Anne Hidalgo l'emporte. Pour moi, c'est celle qui porte le plus d'espoirs. Et puis, si on tient compte du fait que les sondages de janvier se sont toujours trompés sur l'issue des élections présidentielles, tout peut arriver.
Propos recueillis par Boris Boutet