LAUDUN 530 chefs d’entreprise et une charte pour le 3e Salon BIG
La troisième édition du salon BIG, pour Business in Gard Rhodanien, s’est tenue hier au Forum de Laudun-l’Ardoise.
Une édition placée sous le signe du mot d’ordre « jouons collectif ». Un mot d’ordre que les différents officiels se sont appropriés hier matin pour l’ouverture du salon.
« Le collectif nous permettra de sortir de la difficile situation actuelle »
Du côté de l’agglo du Gard Rhodanien, organisatrice de l’événement avec la Maison de l’Emploi, on s’est félicité par le biais de Geneviève Castellane de « cette chance extraordinaire de pouvoir réunir l’Etat, les collectivités locales, les grandes entreprises et les petites. »
De fait, les participants allaient des collectifs d’entreprises comme PVSI, Cyclium, Grisbi ou Port l’Ardoise aux professions règlementées comme les notaires en passant par les associations de commerçants de Bagnols ou de Pont.
Le président de l’agglo Jean-Christian Rey a quant à lui rappelé que « l’agglo met les moyens pour rendre les choses possibles, comme le guichet unique créé depuis 10 mois. En 10 mois, 17 entreprises ont été crées et une cinquantaine de projets sont suivis. »
Le président a ensuite cité les exemples de PVSI (le Pôle de Valorisation des Sites Industriels) et de la direction des Sciences du Vivant du CEA Marcoule, — « C’est tout le territoire qui gagne » — avant d’affirmer que « le collectif nous permettra de sortir de la difficile situation actuelle. »
Un nouveau dispositif pour l’emploi de proximité mis en place
Même mot d’ordre pour le député Patrice Prat, qui a salué « le tissu d’entreprises du Gard rhodanien parmi les plus importants de la région » et, en fidèle de l’ex-ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, exhorté l’Etat à jouer « un rôle majeur de régulateur, voire de planificateur pour les différents pôles économiques majeurs. » Une phrase lourde de sens, le jour où le successeur d’Arnaud Montebourg à l’Economie Emmanuel Macron a annoncé avoir autorisé le rachat de l’essentiel des activités énergétiques d’Alstom par l’américain General Electric…
Le député a également insisté sur les forces du territoire, avant de militer pour le projet de la 2x2 voies : « rien ne sert d’avoir des grands projets si on n’est pas capables de désenclaver ce territoire. » Le préfet du Gard Didier Martin lui répondra que « parmi les sujets qui figureront dans le nouveau contrat de plan Etat - Région, la question du désenclavement de ce territoire sera traitée. »
Le préfet a ensuite qualifié le Gard rhodanien « d’un des poumons économiques du Languedoc-Roussillon. » Un « poumon » qui a mieux résisté que la moyenne régionale à la crise : « Ici le taux de chômage est de 12,1 %, contre 13,7 % pour la moyenne régionale. Entre 2007 et 2012, il n’y a que trois bassins d’emploi dans la région où l’emploi a progressé, dont le Gard rhodanien. »
Et le préfet d’en profiter pour annoncer « un nouveau levier de l’Etat ici, le Service Public de l’Emploi de Proximité. Ce dispositif permettra de réunir régulièrement tous les acteurs économiques et de l’emploi. » Un dispositif tout neuf, et dont le Gard rhodanien aura la primeur : « j’ai proposé au préfet de région que le Gard rhodanien soit un des premiers territoires dans lequel il est mis en place » a affirmé le représentant de l‘Etat dans le département.
Une charte pour « rééquilibrer les chances »
Les officiels et les représentants des entreprises ont ensuite signé une charte environnementale, censée « pouvoir permettre aux entreprises locales de répondre aux marchés publics. » La charte, en favorisant le critère environnemental et notamment le bilan carbone, va naturellement favoriser les entreprises qui en produiront moins, notamment en étant plus proches. Le vice-président du groupement d’entreprises Port l’Ardoise Michel Valentin y voit « un rééquilibrage des chances entre les grandes entreprises et les petites. »
De quoi plaire aux 530 chefs d’entreprises venus hier au Forum pour échanger et assister à des ateliers sur divers sujets, sur un territoire qui compte 6 000 emplois industriels.
Thierry ALLARD