Le 07h50 de Christophe Beth : "Aux Grands Jeux, venez nombreux !"
Pendant trois jours à compter de demain samedi, les Grands Jeux Romains débarquent Nîmes et permettent à la cité des Antonin de remonter le temps. Pour cette 9ème édition, c'est Spartacus qui est mis à l'honneur mais ne vous y trompez pas... les Romains gagnent toujours, ils écrivent l'histoire.
ObjectifGard : Vous êtes le nouveau directeur de Culturespaces, gestionnaire des trois monuments antiques de Nîmes. Comment prend-on le train en route pour monter un tel barnum ?
Christophe Beth : Je suis arrivé à Nîmes le 1er janvier dernier. J'étais en poste aux Baux-de-Provence et comme la direction de Nîmes se libérait, j'ai été muté dans cette ville que je connais bien. Je suis ravi d'être là et fier de diriger ces monuments que je trouve magnifiques. J'ai eu une bonne dose de stress en amont de mon arrivée, quelques inquiétudes avant ma prise de poste mais plus après. On s'adapte, on fait les choses du mieux possible mais je suis très satisfait et très bien épaulé par l'équipe en place donc je suis serein à l'approche de mes premiers Grands Jeux Romains.
Sans expérience, comment organise-t-on un événement auquel on n'a jamais assisté ?
On essaie d'anticiper l'organisation, de comprendre rapidement comment fonctionnent les choses. Mon passé militaire m'a donné quelques idées. Ce que j'ai appris à l'Armée me sert. J'aime prendre contact avec tous les interlocuteurs, institutionnels ou pas, de la mairie au compositeur des musiques, de la sécurité à la confection des décors. Il faut créer une relation de confiance le plus rapidement possible mais je ne me fais pas de souci, tout a bien démarré et il n'y a pas de raison pour que cela change.
Alors, le scénario ? Spartacus est-il un bon thème ?
J'ai beaucoup de chance d'arriver l'année de Spartacus, thème que tout le monde attendait mais qu'Éric Teyssier gardait en soute car il a une véritable expertise sur le sujet. Tout le monde connaît Spartacus, figure qui a fait parler d'elle mais tout le monde le connaît mal. Nous remettons l'histoire comme les Romains la voyaient à l'époque mais il est tout de même resté en guerre avec Rome trois ans durant. Il y aura des scènes grandioses comme la ligne de Crassus qui est un rempart qui coupe les arènes en deux et qui fait 35 m de large et 3 m de haut. Elle symbolise le rempart qui traversait le bout de la botte de l'Italie. L'histoire et le scénario sont plein de rebondissements mais avant les batailles, il y aura les jeux. Courses de chevaux, gladiateurs et gladiatrices, bref, que du spectacle ! Les arènes sont presque pleines le samedi et le dimanche mais il reste des place le lundi et il devrait faire beau. En plus, le spectacle sera déjà rodé et la qualité sera peut-être encore plus visible. Alors venez nombreux !
Anthony Maurin