Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.02.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 1242 fois

LE 7H50 de Laurent Noé, Dasen du Gard : "Aucune école ne fermera dans le département"

Laurent Noé est le DASEN du Gard (Photo: Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Laurent Noé, le Dasen (directeur académique des services de l'Éducation nationale) du Gard entame une semaine chargée avec la visite de la rectrice d'académie ce mardi et le dévoilement jeudi soir de la carte scolaire 2019/2020. Il est l'invité de notre rédaction ce matin.

Objectif Gard : Qu'est-ce qui se passe au Lycée Philippe Lamour. Pourquoi les enseignants ont annulé les épreuves du Bac blanc ?

Laurent Noé : Le fond concerne la réforme dans les lycées actée par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Nous portons fortement cette réforme qui va offrir plus d'équité et moins d'inégalité dans le parcours scolaire. À la fois, cela soulève des inquiétudes car il y a une part d'inconnue difficile à appréhender par les enseignants. Le débat sur le fond est donc légitime mais nous sommes dans une démarche constructive. Maintenant que la réforme est passée, nous devons collectivement l'accompagner et nous mobiliser dans l'intérêt des familles et des élèves. Concernant le lycée Philippe Lamour, il est regrettable que les enseignants aient choisi ce mode d'action pour se faire entendre. Encore plus quelques jours à peine avant les épreuves d'entraînement au baccalauréat indispensables pour les élèves. C'est vraiment dommage. On a maintenu tant que l'on a pu ce lundi matin mais l'absence de sérénité n'a pas permis de trouver les solutions pour maintenir les épreuves. On essaiera de préparer les élèves au mieux mais tout cela n'est pas très satisfaisant.

Autres tensions dans des établissements de Nîmes et ailleurs dans le Gard. Des parents d'élèves démarrent des actions dans un climat d'inquiétude lié aux fermetures de classe. Comment les rassurer ?

Notre travail pour parvenir à présenter une carte scolaire aboutie ce mois de février a démarré depuis l'automne dernier. Nous avons entamé un dialogue depuis de nombreux mois avec les mairies, les directeurs d'école pour prévoir les effectifs de la rentrée prochaine. Le premier constat c'est que le Gard va essuyer une perte de 600 élèves du 1er degré à la rentrée 2019/2020. Et dans le même temps, la dotation pour notre département décidée par l'État prévoit aucune perte de postes.

C'est donc une très bonne nouvelle...

Je vous le confirme. Nous allons pouvoir poursuivre sereinement le dédoublement des classes de CE1 en REP (réseau d'éducation prioritaire). Et en fonction des prévisions d'effectif, nous procéderons à une répartition logique pour parvenir à un équilibre territorial. Nous avons consulté dernièrement encore les maires, les sous-préfets et les équipes pédagogiques y compris les syndicats. Cette concertation touche à sa fin et jeudi soir, dans le cadre du CDEN (conseil départemental de l'Éducation nationale) nous pourrons présenter une carte scolaire consolidée.

Toutes les annonces qui circulent donc aujourd'hui avant ce CDEN sont à prendre avec des pincettes ?

Ce sont des documents de travail. Ils ne sont absolument pas aboutis. Rien n'est officiel. Présidé par le préfet du Gard, c'est le Conseil départemental de l'éducation nationale qui actera définitivement. Nous avons ensuite jusqu'à la fin juin, début juillet pour apporter des ajustements à la marge. Une chose est sûre et je peux l'annoncer à vos lecteurs ce matin : aucune école ne fermera dans le Gard. Sur les 50 écoles où une seule classe existe, aucune ne fermera non plus l'année prochaine. Ce sont des classes quelques fois avec moins de 15 élèves, dans des secteurs ruraux du Gard. Nous faisons la démonstration une fois de plus que nous sommes attentifs à offrir à tous les élèves gardois la même offre d'éducation, partout sur le territoire.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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