LES RÉPUBLICAINS Dans le Gard, une fête pour « un nouveau départ »
Ce dimanche à la manade Bilhau ed Saint-Gilles, 800 militants Les Républicains (selon les organisateurs) se sont retrouvés autour d'un moment convivial.
Une fête pour se mettre du baume au coeur. Ce dimanche, les militants gardois ont déjeuné à la manade Bilhau. « Oh, on est très nombreux ! Je suis contente », s'exclame une militante à peine arrivée. « Nous attendons 800 militants. C’est pas mal pour un parti que l’on annonce mort », se réjouit le président de la fédération, Christophe Rivenq.
Une reconquête semée d’embûches
Traditionnel rendez-vous de rentrée, la fête de la Droite gardoise a repris ses quartiers à Saint-Gilles, fief du maire LR Eddy Valadier. « Ça fait trois ou quatre ans que nous ne sommes pas venus ici. Ça marque un nouveau départ », pense Richard Tibérino, adjoint à la ville de Nîmes et conseiller national. Passée de 4 500 à 2 400 militants, la fédération a perdu de sa superbe depuis la déroute de la présidentielle 2017.
La reconquête est longue et semée d’embûches. Les élections européennes en témoignent : la Droite a réalisé le pire score de son histoire, ayant notamment pour conséquence l’éviction au parlement du député sortant et premier adjoint à la ville de Nîmes, Franck Proust. L’autre conséquence (et pas des moindres) fût la démission, en juin, du président Les Républicains, Laurent Wauquiez.
Depuis, la Droite se cherche un nouveau leader. « D’habitude, on invite une personnalité. Mais comme nous sommes en période de campagne, nous avons voulu rester neutre », éclaire Christophe Rivenq. Neutre ? Pas tant que ça… Christophe Rivenq et Richard Tibérino soutiennent le candidat Christian Jacob. Agriculteur de profession, le favori du scrutin préside, depuis neuf ans, le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale.
« Marre des énarques ! »
« Entre l’ultra-libéralisme et l’extrême-droite, nous avons un espace politique à occuper », assure le président. La droite doit arrêter avec le conservatisme, en défendant des idées d’émancipation. Alors quoi de mieux qu’un agriculteur pour semer de nouvelles idées ? » Et le maire d’Alès, Max Roustan, de lancer à quelques militants : « Choisissons un agriculteur, il y en a marre des énarques ! »
Coralie Mollaret