MARDI ÉCO Gard rhodanien : le salon BIG, c’est aussi pour attirer les jeunes vers l’industrie
La raison de ce choix est simple : « nous avons besoin des jeunes dans l’industrie », résume le président de l’association Port d’Ardoise, Thierry Vezinet, qui participe à l’organisation de l’événement, notamment en finançant la location de la salle.
Cette thématique, sobrement nommée « industries au futur », vaut au BIG de s’étaler sur toute une journée et non plus seulement une après-midi, avec l’apparition du « BIG juniors » en matinée. Une demi-journée consacrée aux jeunes en cours d’orientation. « Des jeunes de plusieurs lycées (Jean-Vilar, Albert-Einstein et Sainte-Marie) vont venir, soit environ 200 lycéens, note Thierry Vezinet. Le but est de leur montrer l’évolution de l’industrie. Un secteur qui se tourne de plus en plus vers les nouvelles technologies. » Bref, faire passer un message : « on n’est plus à l’époque de Zola », résume le président de Port l’Ardoise. Pour y parvenir, outre de nombreuses entreprises du secteur, le Centre de formation des apprentis de l’industrie de l’Ardoise, porté par l’UIMM, sera présent avec ses outils pédagogiques opérationnels, « car il n’y a pas que la clé à molette dans l’industrie », ajoute Thierry Vezinet.
Casser la « mauvaise image » de l’industrie
Un secteur « qui souffre, notamment à cause d’un manque d’attrait pour les jeunes du territoire dû à une mauvaise connaissance de nos métiers », affirme Thierry Vezinet. Un paradoxe, puisque « les besoins dans l’industrie sont immédiats », affirme le président de la Chambre de commerce et d’industrie, Éric Giraudier. « Notamment dans la perspective du prolongement de la vie des centrales nucléaires de Cruas (Ardèche) et Tricastin (Drôme), il faut pourvoir les emplois de demain », note pour sa part le président de la délégation bagnolaise de la CCI, Philippe Broche. L’enjeu est donc de casser cette « mauvaise image », et donc « d’avoir en direct ces jeunes avant leur choix d’orientation », ajoute le président de la CCI.
Mais aussi de « générer la rencontre de l’industrie et de ses futurs salariés », abonde la présidente de la Maison de l’emploi du Gard rhodanien, Geneviève Castellane. Notamment les femmes, vu que « l’évolution numérique de l’industrie rend ce secteur accessible aux femmes, qui en sont encore éloignées », estime le président de l’Agglo du Gard rhodanien, Jean-Christian Rey, qui insiste aussi sur l’importance « de l’adéquation entre la formation et les besoins des entreprises locales, pour proposer aux jeunes d’avoir un avenir sur ce territoire. »
Plus de 600 rendez-vous Cible affaires
Voilà pour la matinée. Le programme de l’après-midi sera quant à lui plus classique, avec une quarantaine de stands et environ 700 visiteurs attendus pour les rendez-vous Cible affaires orchestrés par la CCI, « qui s’annoncent complets, avec beaucoup de PME venues rencontrer des donneurs d’ordres », explique Patrick Scorsone, le président du collectif, composé de plusieurs groupements d’entreprises et de commerçants, qui a créé et porté l’événement avant de passer la main à la CCI du Gard mais continue à y contribuer. L’année dernière, 688 rendez-vous d’affaires s’étaient tenus au BIG et autant sont prévus cette année. En revanche, les organisateurs ont choisi de ne pas programmer d’intervenant cette année, mais n’ont pas sacrifié la remise des trophées, ni le moment de convivialité qui clôt la manifestation.
Bref, le BIG se veut désormais incontournable, « malgré les restrictions budgétaires », souligne le président de la CCI, qui l’affirme : « nous ne lâchons pas sur l’industrie dans le Gard. » Et la réciproque est vraie, notamment dans le Gard rhodanien, qui compte 500 entreprises industrielles, soit 20 à 25 % de ses emplois.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
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