Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 06.02.2019 - thierry-allard - 3 min  - vu 254 fois

MERCREDI CULTURE Le Bagnolais Christian Dorsan signe un nouveau roman intime

L'écrivain bagnolais Christian Dorsan (DR) - Fleury Mathieu

L’écrivain Bagnolais Christian Dorsan publie son cinquième roman, Celui de nous deux qui part le premier (Vibration éditions), un texte fort et intime.

L’histoire d’un trentenaire notable de province quelque peu éteint, qui va voir sa vie rallumée par le retour fortuit dans sa vie de son amour de jeunesse. Un texte fort, dense et qui ne laisse pas insensible, signé d’un auteur touche à tout à qui nous avons posé quelques questions.

Objectif Gard : Celui de nous deux qui part le premier c’est l’histoire d’un homme qui passe à côté de sa vie, qui la subit.

Christian Dorsan : Il subit sa vie. Il y a un atavisme pesant sur lui et le regard des autres aussi. Surtout il ne sait pas quelles sont ses véritables motivations de vivre et quels sont ses désirs. Il est resté bloqué sur un souvenir d’adolescence. Sa vie sociale s’est faite, mais sa vie intime n’existe pas, et c’est le fait de retrouver son amour de jeunesse qui va le réveiller. Il est endormi.

C’est aussi un livre sur le désir, la sexualité, parfois la plus « inavouable », d’après le terme que vous employez dans le roman.

Tout à fait. C’est une histoire de désirs qui se croisent et qui se complètent. C’est un peu l’éveil des sens. Au départ, l’« Inavouable » n’existait pas. J’avais prévu un plan mais au bout du premier chapitre j’ai inventé ce personnage et je l’ai continué. Après, quelle est la part de cet « Inavouable » dans sa vie, je ne sais pas.

Ce texte pose aussi la question des silence, qui y sont très présents. Comment écrire les silences ? Ça passe par un livre court et peu de dialogues ?

Oui, c’est voulu. Je ne voulais pas de dialogues. Ce personnage n’est pas quelqu’un qui parle. Il ne fallait pas de dialogue là où il n’y a que peu de choses à dire, surtout sur la profondeur des sentiments.

Dans ce livre, aucun personnage n’a de nom, ni de prénom et la ville est décrite mais jamais nommée. C’est un moyen de rendre le texte plus universel ?

Oui tout à fait. Quelquefois, donner un prénom permet de visualiser quelqu’un, avec le risque de tomber dans un schéma. Je ne voulais pas qu’on puisse matérialiser les personnages, pour paradoxalement qu’on puisse s’y projeter plus facilement. Quant à la ville, elle existe, je n’y suis passé que deux fois mais j’ai trouvé que c’était une ville très intéressante pour y raconter des histoires.

Outre les romans, vous avez aussi signé un polar, des nouvelles et même un conte pour enfant. C’est une volonté de toucher à tout ?

J’aime bien essayer de toucher à tout, c’est très motivant. Mais au fil du temps, je vais restreindre le champ pour ne pas perdre le lecteur.

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Sur le second tome du polar le Quart d’heure bagnolais, qui sera plus personnel et parlera plus de Bagnols et de sa région. Le manuscrit est en cours de lecture chez l’éditeur Les Presses littéraires. J’ai aussi attaqué un nouveau roman dans la veine de Celui de nous deux qui part le premier.

Propos recueillis par Thierry Allard

"Celui de nous deux qui part le premier" de Christian Dorsan, Vibration éditions. 100 pages, 16 euros, ISBN 978-490091-12-6. En vente ici et prochainement à la Librairie Occitane, à Bagnols.

Thierry Allard

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