Publié il y a 5 h - Mise à jour le 07.04.2025 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 1438 fois

MUNICIPALES Nîmes : la guerre Plantier/Proust s’importe à l’Agglo

Le nouveau groupe Nîmes métropole avenir

Le nouveau groupe Nîmes métropole avenir, ce lundi en conseil communautaire 

- Coralie Mollaret

Règlement de comptes, partie 2. Comme à la Ville, le candidat aux municipales Julien Plantier et ses soutiens ont été évincés de plusieurs organismes « suite au souhait du maire », a justifié le président de Nîmes métropole, Franck Proust. Julien Plantier reste toutefois membre du bureau communautaire.

Un tiers de l'ordre du jour. C'est la part des délibérations visant à évincer le candidat aux Municipales Julien Plantier et ses soutiens des instances (salle de spectacle Paloma, syndicat de gestion des déchets, conseil de surveillance de l'hôpital…). Une décision « suite au souhait du maire de Nîmes, en fonction des évolutions de sa majorité », justifie Franck Proust, président de Nîmes Métropole et également candidat aux municipales. Julien Plantier reste toutefois membre du bureau, perdant sa délégation des bâtiments intercommunaux. Celle-ci sera confiée à l'élue nîmoise, Valentine Wolber qui fait son entrée au bureau communautaire. La Nîmoise avait déjà récupéré à la ville, la présidence de la SPL Culture et Patrimoine et la délégation du personnel. 

Plantier à Proust : « C’est un choix politique de votre part »

Relégué derrière le groupe d’opposition de gauche, Julien Plantier prend la parole. Sous le regard du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, il lance : « Vous invoquez le principe de subsidiarité… Une prétendue règle que l’on ne trouve dans aucun code ! Je ressens encore une fois une forme d’injustice. Si vous maintenez ces délibérations, c’est un choix politique de votre part. » Julien Plantier n’est pas le seul à réagir. La majorité du groupe EPNM (Ensemble pour Nîmes métropole) n’ont pas pris part au vote, tout comme le maire Jean-Jacques Granat qui a déjà subi en 2020 les affres d’une compétition à droite.

La pagaille des votes est telle que les élus de l'EPNM n'ont même pas voté pour la nomination du maire de Moulézan, Denis Malaval, pourtant membre de leur groupe, au Scot (Schéma de cohérence territoriale). « Logiquement, on n'aurait même pas dû voter… Il n’y avait qu’un candidat à chaque fois ! Franck Proust est trop démocrate », pique l’une de ses soutiens. Le président du groupe Gauche unie, Vincent Bouget, a aussi indiqué qu’il ne prendrait pas part au vote. Pour le communiste, cette décision est une « entrave au bon fonctionnement de cette institution. On aurait pu éviter ces 18 délibérations ! D’autant que vous nous avez nommés, nous élus d’opposition, dans différents organismes, comme moi à Paloma. »

Comment Franck Proust, également candidat aux Municipales justifie-t-il cette décision au sein de son hémicycle ? « C’est une philosophie de gestion. Cela a été le cas pour Marc Taulelle ou Hélène Le Coq… Tout cela se fait toujours en concertation avec le maire. Sans compter qu'il y a des élus qui siègent dans les organismes en fonction de la délégation qu'ils occupent, comme Emmanuel Carrière, qui a récupéré la délégation handicap et qui remplace Véronique Jouve-Sammut à la commission accessibilité. »

Franck Proust siègera au conseil surveillance de l'hôpital 

Pour autant, Franck Proust a décidé de siéger au Conseil de surveillance de l’hôpital de Nîmes. Une instance stratégique, l'hôpital étant le premier employeur du Gard et donc de la ville. « Et pourquoi ce n’est pas l’adjointe à la santé, Corinne Ponce Casanova, qui siège à l’hôpital ? », interroge Julien Plantier. « C’est à la demande de Jean-Paul Fournier que j’ai décidé de venir », répond Franck Proust. Et d’assurer : « Je ne fais aucun ostracisme avec le groupe… Intercommunalité Avenir ou Nîmes Métropole Avenir… Je ne sais même plus comment il s’appelle ! » « Ça viendra ! », rétorque Julien Plantier. 

Enfin, Vincent Bouget a profité de ce « jeu interne dans la majorité » pour attaquer Franck Proust : « Vous jouez moins collectifs sur les affiches publicitaires. Les maires aussi pourraient avoir leur nom sur les affiches ! C’est une belle entreprise de communication politique. Il y a quand même des règles au niveau électoral… » Ce à quoi Franck Proust répondra : « Vous faites de la mauvaise politique. Ce qui vous dérange, c’est qu’on mette en avant le bilan positif de Nîmes Métropole. » Après plusieurs échanges sur la manière de voter ces délibérations, les Progressistes et Nîmes Métropole Avenir se sont opposés, en vain, à ces décisions. 

Coralie Mollaret

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