MUNICIPALES David Tebib, le désir du changement
"C'est le jour le plus important de ma vie." C'est par ces premiers mots que David Tebib, fraîchement candidat pour les municipales à Nîmes, a entamé sa conférence de presse physique et digitale dans la salle 3 du Cinéma CGR ce jeudi en fin de journée. Tout un symbole pour ce passionné de cinéma.
Pendant toute la durée de sa prestation, qui a duré une bonne trentaine de minutes, le président de l'USAM Nîmes Gard, debout, a expliqué le bien fondé de sa démarche : "L'intérêt général, moteur qui doit animer la Ville, au service de tous les nîmois." Balayant rapidement la vraie-fausse investiture de La République en marche qui lui est passée sous le nez - "J'ai démissionné ce jeudi de La République en marche" -, David Tebib reste lucide et ne masque pas "le défi immense" qu'il lui faudra relever pour mieux se faire connaître et ensuite convaincre.
Mais le dirigeant du club de hand d'élite, par ailleurs vice-président national de la Ligue nationale de handball, est convaincu d'avoir toutes les capacités requises. D'autant qu'il possède peut-être un atout principal : sa sincérité. "Les Nîmois sont en capacité de faire preuve de discernement pour permettre à cette ville divisée et fracturée de s'offrir une véritable chance de bousculer les pouvoirs en place."
Pour cela, il propose "de nouvelles pratiques, de nouveaux visages avec des hommes et femmes libres et une nouvelle façon d'agir." Sous une bannière sans étiquette rassemblée sous le slogan "Nîmes ensemble", le chef d'entreprise promet de s'entourer de personnalités poussées uniquement par l'intérêt général "et qui ne m'ont rien demandé pour la suite."
À 49 ans, après "une vie qui m'a apporté des joies, de la tristesse mais surtout des émotions", David Tebib veut "incarner" passionnément "le changement" dans la vie politique locale pour offrir à tous "une ville juste, rassemblée, unie qui a tant à offrir" et sortir enfin "de l'immobilisme installé depuis vingt ans qui n'est pas une fatalité."
Côté programme, après plusieurs mois "de travail de fond avec une centaine de personnes à mes côtés", le candidat Tebib proposera "des idées neuves et surtout participatives." Pas question d'imposer. Il souhaite aller à la rencontre des habitant "pour écouter de façon active les attentes", même s'il reste persuadé que le programme ne suffira pas pour l'emporter.
"Tout le monde parle du programme, mais il y aura chez chacun des candidats des choses communes. La différence, chez nous, ce sera la philosophie dans laquelle nous allons aborder les prochains mois et les prochaines années."
Pour cela, David Tebib fait des propositions : "Chaque action, chaque délégation devra concerner à chaque fois tous les Nîmois. Le politique devra s'effacer. Il ne sera présent que pour s'assurer du bon fonctionnement." Pour illustrer le propos, le patron du hand nîmois dégaine l'une de ses premières idées : mettre à contribution les Nîmois pour inventer de nouveaux projets pour la ville.
"Un à deux millions d'euros seront consacrés à la réalisation d'importants projets portés par les Nîmois. À chaque fois doté d'une enveloppe de 70 000 euros soumise à votation en bureau électoral pour récompenser les meilleurs." Mais est-ce que les Nîmois sont prêts à ce changement ? L'ex-"marcheur" pose lui-même la question et y répond immédiatement : "La réponse est oui."
Pour y parvenir, le dispositif Tebib est simple : "Rassembler chacune et chacun." Celui qui se dit "heureux de vivre dans cette ville qui bénéficie d'un potentiel fort" veut accompagner les habitants dans ce changement de paradigme. Pour les emmener vers une certaine idée de Nîmes "que j'ai envie de transformer sans brusquer."
Finalement loin du "en même temps" cher à Emmanuel Macron, David Tebib veut dépasser le cadre. Comme l'écran de cinéma qu'il dévore chaque jour depuis plusieurs dizaines d'années. Et réussir son pari qui l'obsède depuis longtemps : transmettre par passion, son amour de Nîmes. Et jouer le premier rôle.
Abdel Samari