NÎMES La SHCB met les petits plats dans les grands
Depuis mercredi, la SHCB, une société familiale, a récupéré le marché des cantines de Nîmes au dépend de Sodexo. Implantée au Marché Gare, l’entreprise mise sur le goût, le bio et la diversité.
Les lecteurs les plus anciens n’ont peut-être pas gardé de souvenirs impérissables des déjeuners à la cantine. Mais la donne risque de changer avec l’arrivée de nouvelles sociétés - comme la SHCB à Nîmes - qui modernisent complètement l’image des repas à la cantine. Aujourd’hui, la vinaigrette, les lasagnes, les pâtisseries (…) sont « fait maison ». Aujourd’hui, on envisage des partenariats avec la Chambre de l’Agriculture pour manger toujours plus sain, plus frais. Et ça fonctionne si l’on en croit Valérie Rouverand, l’élue à l’enseignement scolaire : « Depuis la rentrée, on a eu plusieurs retours positifs. Les gens insistent surtout sur le goût mais aussi sur la diversité ». Un goût probablement amélioré par les produits locaux utilisés à hauteur de 48% et l’assiette d’un enfant compte désormais 30% de bio.
Ce matin, le maire de Nîmes Franck Proust est venu visiter la société. Mesures d’hygiène oblige, c’est vêtu d’une blouse, charlotte sur la tête et protège-chaussures qu’il a découvert les dessous de la cuisine centrale. 46 personnes travaillent, pour certains dès 6h du matin, pour servir à temps les 7000 repas par jour. Le directeur général de la SHCB, Xavier Dussert, était de la visite pour montrer, entre autres, que les mesures d’hygiène sont une priorité. Afin de pouvoir s’assurer de la traçabilité d’un produit, toutes les étiquettes sont conservées pendant deux ans. Pour Franck Proust, ce fut aussi l’occasion de découvrir toutes sortes d’appareils qui permettent un gain de temps considérable comme l’éplucheuse à légumes, la rampe de rinçage qui les désinfecte ou encore la machine qui taille les aliments. Plus loin, dans une pièce isolée, un autre appareil déshydrate les déchets organiques et le transforme en engrais, ensuite utilisé par les jardiniers de la ville. Bref, pour la SHCB, rien n’est laissé au hasard et surtout pas les estomacs des enfants nîmois.
Tony Duret