La 7^e édition du Nîmes Urban Trail (NUT), une course mêlant sport et patrimoine, se déroulera le dimanche 29 mai. Trois parcours sont prévus : 8 km, 14 km et 21 km. L’organisation a décidé d’innover avec la traversée de nouveaux lieux insolites comme le théâtre de Nîmes, l’hôtel de ville. Pour la première fois, la course s’étend au quartier populaire de Valdegour.

Seuls les événements importants de la Ville ont droit à une présentation en grande pompe dans la salle des mariages. Jamais le Nîmes Urban Trail n’avait eu droit à un tel honneur jusqu’à présent. "Un tel événement ne peut se dérouler sans la participation de la ville. Aujourd’hui, le NUT est noté à l’agenda des Nîmois, il fait clairement partie du paysage sportif et culturel de notre ville qui est un musée à ciel ouvert", résume d’entrée Nicolas Rainville, l’adjoint aux Sports. La municipalité veut s’associer pleinement à cette course qui réunit en moyenne 6 000 participants dans la cité des Antonin. Sauf en octobre dernier, pour une édition particulière avec le covid, qui n’avait rassemblé que 4 500 personnes. Un chiffre déjà honorable au vu du contexte.

Avec cette septième édition qui se profile le 29 mai, le NUT est devenu l’événement ludique et sportif par excellence pour promouvoir le patrimoine nîmois. "C’est une version revisitée des journées du patrimoine basket aux pieds. On séduit beaucoup de monde car la ville ouvre un certain nombre de portes fermées au public, le reste de l’année", conceptualise Benoît Goiset, directeur de Yes We Run, entreprise spécialisée dans le tourisme sportif à l’initiative de cet événement avec l’association Denim Running, présidée par Nicolas Carbo, entre autres gérant du Bar Joe.

300 000 € de retombées économiques

Au fil des années, le NUT est devenu attractif et se place désormais comme le deuxième urban trail en France en termes de fréquentation derrière Lyon. En six représentations, près de 30 000 personnes ont déjà participé avec un taux de renouvellement d’environ 70% d’une édition à l’autre. Si la course permet aux Nîmois de découvrir certains lieux insolites ou cachés de leur ville, elle attire aussi beaucoup de touristes via le prisme du trail. "En février 2020, on a 45% de personnes qui sont venues au-delà du Gard soit 79 départements représentés ainsi que 38 nationalités différents avec 125 participants issus de l’étranger", se réjouit Xavier Douais, adjoint délégué au Tourisme.

Le NUT c’est un événement touristique de plus pour attirer des visiteurs et faire travailler davantage les commerçants en février, une période plutôt creuse. Prolongation de la pandémie oblige, l’événement a lieu en mai cette année mais devrait revenir en février pour 2023. Une étude a calculé à environ 200€ par personne les dépenses réalisées par les participants au-delà des frais du NUT pour ceux qui viennent de loin. La Ville annonce 300 000 € de retombées économiques lors de la dernière édition classique en 2020. Car certains coureurs prolongent le plaisir tout un week-end dans la capitale gardoise et repèrent pour revenir en famille.

Le théâtre et l'hôtel de ville

Alors pour conserver cet entrain, les organisateurs se renouvèlent sans cesse et proposent cette année trois distances pour le trail : 8 km, 14 km et 21 km ainsi que la randonnée (8 KM) qui enregistre, depuis sa mise en place il y a deux ans, plus de 1 200 randonneurs dont principalement un public féminin qui augmente aussi sur le running. Recevant moins de demandes et plus lourd à organiser, le 30 km a été supprimé mais pas définitivement. La volonté est de rendre le parcours plus accessible au grand public et ce dès l’âge de 7 ans pour la randonnée. Alors pour marquer les esprits, le tracé prévoit pour la première fois un passage dans le théâtre de Nîmes, une traversée de l’hôtel de ville ainsi que dans le bar Le Paradis Perdu, situé rue Fresque. La grande nouveauté réside dans l’élargissement de la course au quartier populaire de Valdegour avec un passage près du ruisseau de Valdegour au sud du quartier Castanet pour le 21 km.

"On pense souvent aux tours mais c’est un quartier très vert avec un passage dans les bois", précise Benoît Goiset qui a souhaité intégrer à l’événement les associations de ce quartier et intégrer des jeunes pour aider au bon déroulement de l’épreuve. Le sens de la course est modifié pour perturber les coureurs. En revanche, le départ se fera sur l’avenue Feuchères avec les arènes et les coursives à grimper dans le final avant de franchir la ligne d’arrivée sur le parvis de l’amphithéâtre romain. Les incontournables seront évidemment au rendez-vous : le toit du Musée de la romanité, l’université Vauban et bien sûr la Maison Carrée ou encore la Tour Magne.

Sans oublier les cadereaux situés à l’ancienne route d’Alès transformés en discothèque avec des DJ’s pour assurer l’ambiance, empruntés pour la première fois par tous les participants et la fameuse montée du Tire-cul avec sa pente à 17%. "On veut la transformer en un mini col de l’Alpe d’Huez avec un gros point d’animation et des surprises prévues", s’impatiente l’organisateur. Encore une fois, les "Nutters" vont en prendre plein les yeux, souffrir physiquement mais le tout dans une ambiance festive avec la bière pression offerte à la fin car après l’effort le réconfort.

"Si on dépasse les 5 000 on sera pas mal"

Le NUT veut aussi se montrer solidaire et les participants peuvent faire un don de 2 € au Réseau Handilib 30 en participant à une tombola en ligne au moment de leur inscription. L’année dernière, 4 500 € avaient été récoltés et reversés à cette association qui mène des actions pour améliorer le quotidien d’enfants atteints d’autisme. Au niveau des tarifs, il faudra compter 28 € pour le 21 km, 24 € pour le 14 km et 20 € pour le 8 km. "On vend une expérience et pas qu’un dossard. Les coûts d’achat ont explosé", justifie Benoît pour expliquer ces prix proposés. Chaque coureur aura droit à son tee-shirt qui sera rouge comme lors de la première édition en hommage à Nîmes.

Au total le 29 mai ce seront près de 600 personnes qui seront mobilisées pour que tout se déroule bien. À cinq semaines du jour J, 3 000 inscriptions ont déjà été vendues. Pour les organisateurs, il sera difficile d’atteindre la barre des 6 000. "Les événements de ce genre connaissent tous une baisse de fréquentation de -20% voire -40%. Il faut réhabituer les gens d’où l’intérêt de se démarquer. Si on dépasse les 5 000 on sera pas mal." Tout est donc prêt pour vivre une belle journée le 29 mai reste plus qu'à prier que la météo soit au rendez-vous.

Inscriptions sur : nimesurbantrial.com Retrait des dossards le 28 mai à l’esplanade de 9h à 19h. Tarifs : 28 € pour le 21 km, 24 € pour le 14 km et 20€ pour le 8 km, randonnée : 20 €.