NÎMES OLMPIQUE – NIORT 3-2. Le hold-up des crocos
« Ce match, on est allés le chercher avec les tripes », expliquait Toifilou Maoulida à la fin de la rencontre. C’est effectivement avec les tripes et au bout du bout que les Nîmois ont assuré l’essentiel : les trois points. Mais comment oublier le nombre incalculable d’occasions niortaises ? Des chamois qui repartent bien malheureux des Costières. Les crocos, eux, s’en sortent vraiment bien.
Quand après dix minutes de jeu, le public siffle son équipe, ce n’est jamais bon signe. Il faut dire que les crocos ont donné le ballon pour se faire battre. Une main nîmoise dans la surface, non sifflée par l’arbitre pourtant bien placé, évitait probablement le premier but niortais de la soirée (4’). Ce n’était que partie remise. Trois minutes plus tard, Cordoval n’attaque pas Martin qui adresse un caviar sur la tête de Koné. L’ancien nîmois ajuste Michel d’une tête bien placée (7’). 0-1. Nouvelle action chaude pour les niortais : sur un coup-franc de Martin, une tête de Barbet, oublié au point de pénalty, passe de peu à côté (14’). En ce début de rencontre, les crocos sont transparents, absents. Il faudra attendre la 25eme minute pour voir la première frappe cadrée nîmoise, l’œuvre de Parpeix que Delecroix, le portier adverse, stoppe sans problème. Mais Niort, par l’intermédiaire de ce diable de Koné, est toujours dangereux. C’est lui qui est à deux doigts de tromper Michel sur un tir vicieux au ras du poteau (37’). Michel est impeccable. Comme souvent. Et puis, à croire que les Dieux avaient parié gros sur une victoire nîmoise, les crocos vont égaliser contre le cours du jeu et sur leur première véritable occasion. C’est Maoulida, idéalement servi par Koura, qui s’en charge de l’intérieur du pied (44’). 1-1. La joie du public va durer une petite trentaine de secondes. Sur le coup d’envoi, Koné double le score en mitraillant Michel qui ne peut rien faire (45’). 1-2. Mérité.
Sifflés en rentrant aux vestiaires, les Nîmois reviennent sur la pelouse avec un peu plus d’envie. Et si Nouri, seul aux six mètres devant un but vide, n’avait pas raté l’immanquable tout de suite après la reprise, les crocos se seraient rassurés un peu plus vite (46’). L’égalisation ne va cependant pas tarder. Les joueurs de Pasqualetti obtiennent un coup-franc intéressant à 25 mètres. Plein axe. Sartre s’élance, lobe le mur et trouve le cadre (57’). Delecroix n’a pas bougé. Joli ! 2-2. Cette égalisation ne va pas avoir l’effet escompté : c’est Niort qui va prendre le match à son compte et tenter d’inscrire le troisième but. Après un une-deux avec Koné, Diaw oblige Michel à sortir un bon arrêt (64’). Le duo recommence dans la minute suivante. Koné toujours à la passe et Diaw dans le rôle du maladroit. Cette fois, c’est le petit filet (65’). Jimmy Roye tente aussi sa chance en force sous la barre. Claquette de Michel (68’). Sur corner, une tête de Koné passe au-dessus de la barre (78’). Nouveau corner. Koné reprend mais du pied. A côté ! (82’). Même les remplaçants niortais ne sont pas en réussite. Ba échoue à nouveau contre Michel (85’). Rarement Nîmes aura autant subi cette saison. Mais encore contre le cours du jeu, sur un nouveau coup de pied arrêté tiré par Parpeix, Maoulida reprend victorieusement de la tête et fait vibrer les Costières ! (88’) 3-2. Les Niortais, eux, sont abattus. Ce soir, Nîmes devait gagner. C’est fait et tant mieux. C’est tout ce qu’il faut retenir.
Les réactions :
Régis Brouard : « Comment peut-on perdre un match comme ça ? On peut chercher toutes les explications, le constat est là. Il faut faire quoi pour ramener ne serait-ce qu’un point ? Des matches comme celui-là on en a fait quelques un et on est repartis avec rien du tout. C’est incroyable quand même ».
José Pasqualetti : « On a trois points ! On a été brouillons mais on a mis du cœur. C’est vrai que Niort peut s’en mordre les doigts mais c’est le problème de Niort. Pas le mien. Nous, on avait une obligation de résultat quelque soit la manière. Je suis content pour les joueurs qui sont allés la chercher. On ne peut qu’insister sur la fierté et le dépassement de soi ».
Toifilou Maoulida : « Ce match, on est allés le chercher avec les tripes. On a eu un bon état d’esprit : de la combattivité, de la générosité. On sortait de deux défaites, ce n’était pas facile. C’est d’autant plus une belle victoire ».
Jonathan Parpeix : « On l’a mérité cette victoire. Celle-là, elle fait du bien mais on a été la chercher. Je pense qu’on a fait 90 minutes de haut niveau. Tout le groupe voulait gagner ce match ».
Tony Duret