NÎMES OLYMPIQUE Le match vu de Lens, des Sang et Or décimés mais vaillants
Ce dimanche au stade Bollaert-Delelis, le Racing club de Lens (5e, 53 pts) reçoit le Nîmes Olympique (18e, 31 pts) à 15 heures pour le compte de la 34e journée de Ligue 1. À la veille de ce match entre un prétendant à l'Europe et une équipe qui se bat pour son maintien dans l'élite, Objectif Gard présente les forces en présence au sein du club nordiste.
Vingt-un cas de covid dans la saison et un cluster qui n'en finit plus depuis le 8 avril. En plus des blessures et suspensions qui touchent chaque club de Ligue 1, le RC Lens est frappé de plein fouet par la crise sanitaire. Mais cette saison, rien ne semble pouvoir arrêter les Sang et Or. Pas même l'épidémie qui prive le club artésien d'un public que l'on sait habituellement prépondérant au stade Bollaert.
En passe de se qualifier pour l'Europa League à cinq journées de la fin, les Nordistes sont incontestablement la sensation du championnat. "Au début, on parlait d'effet de surprise, mais ça n'en finit plus de durer, semble presque s'étonner Richard Gotte, journaliste à la Voix du Nord. La force collective qui se dégage autour du système en 3-5-2 est impressionnante."
Des révélations à la pelle
Si la formation lensoise peut compter sur quelques briscards rompus aux joutes de la Ligue 1, à l'image du meneur de jeu Kakuta (absent ce dimanche pour cause de covid), du gardien Leca ou du milieu de terrain Cahuzac, elle compte surtout un nombre incalculable de révélations : Sotoca, Clauss, Doucouré, Banza, Badé... Tous se sont parfaitement adaptés aux exigences de l'élite. Et poursuivent leur bonhomme de chemin malgré les embûches.
"Depuis le début du cluster, l'équipe fonctionne avec un groupe très réduit aux entraînements", pointe Richard Gotte. Pourtant, le compteur points tourne et Lens n'a pu perdu depuis 12 journées, soit trois mois de compétition. Cette réussite, le club artésien la doit beaucoup à une autre révélation qu'on retrouve sur le banc de touche. Franck Haise, 50 ans et quasi-néophyte à ce niveau, était probablement l'un des coaches les moins connus de Ligue 1 en début de saison. "Il se débrouille comme un chef, souligne le journaliste. Il réagit souvent avec beaucoup de calme et s'adapte à toutes les situations."
Il devra encore être inspiré ce dimanche pour composer son onze alors que son groupe est amputé d'une dizaine de joueurs, dont les deux meilleurs buteurs, Sotoca et Kakuta. Mais aussi tout au long du sprint final pour résister aux retours de Marseille et de Rennes dans la course à la 5e place. Une tâche d'autant plus ardue que les Sang et Or doivent encore affronter Paris, Lille et Monaco. Mais cette saison, pas grand chose ne leur fait peur.
Boris Boutet
Le joueur à suivre : Clauss
Il a découvert la Ligue 1 cette saison, à 28 ans, sous le maillot Sang et Or. Passé par les clubs amateurs d'Avranches et de Rahon-l'Étape, Jonathan Clauss n'a signé son premier contrat professionnel qu'en 2017, avec l'US Quevilly-Rouen. Après son passage remarqué en D2 allemande, Lens flaire le bon coup et enrôle le défenseur latéral droit. Avec sept passes décisives et de trois buts, Jonathan Clauss est l'une des révélations de la saison, où il s'éclate dans le système en 3-5-2 prôné par Franck Haise.
"Il est très actif dans le couloir droit, sait prendre l'espace et créer des décalages, analyse Richard Gotte. C'est un joueur très fort dans la transition offensive, peut-être un peu moins pour les tâches défensives. Je pense qu'il est parfait dans ce rôle de piston dans un 3-5-2. Dans une défense à 4, il serait sans doute un arrière droit plus commun." Ce dimanche, Clauss sera opposé à la paire Meling-Ferhat, le côté habituellement le plus fort du Nîmes Olympique. Ce duel entre excellents contre-attaquants est sans nul doute à suivre de près.
Le 11 probable : Leca – Haïdara, Badé, Gradit - Clauss, Cahuzac, Fofana, Doucouré Sylla – Jean (ou Ganago), Kalimuendo