NÎMES OLYMPIQUE Paul Bernardoni : « Je regarde Intervilles pour voir des vachettes »
D’où vous vient cet amour des animaux ?
Quand j’étais enfant, je n’avais pas de chien et je me suis toujours dis que le jour où je décrocherais mon permis de conduire, j'en achèterais un. À Bordeaux, j’ai connu une période très difficile et j’ai pris Berni (NDLR : son chien). C’est ce qui m’a permis de sortir et de rencontrer du monde. J’ai pu m’échapper du foot qui était un peu pesant. J’avais déjà cet amour des chiens, et comme avec Berni ça se passe formidablement bien, je me suis investis dans cette cause et je ne la lâcherai pas.
Vous arrive-t-il d’être sévère avec Berni ?
Je lui ai déjà mis une fessée parce qu’il avait fait une bêtise. Mais je ne lui ai pas fait mal et cinq minutes après on a fait un câlin.
Votre amour des animaux se limite-t-il aux chiens ?
Non, si je vois un chien, un cheval ou un mouton abandonné, j’ai la même colère. Si tu ne peux vraiment pas t’en occuper, tu te débrouilles pour lui trouver une autre famille. J’ai envie de demander à ceux qui font ça « Que ressens-tu quand tu abandonnes ton chien attaché à un arbre ? »
Que pensez-vous du traitement des animaux dans certains abattoirs ?
Je ne suis pas de ceux qui pensent qu'il faut arrêter de manger de la viande. Il faut faire confiance aux bouchers qui font bien leur travail et qui respectent les normes. En revanche, quand je vois des vidéos dans les abattoirs avec des vaches pendues, ça m’horripile et je n’arrive pas vraiment à regarder.
Quelle est votre position sur la corrida ?
Je suis très ami avec Renaud Ripart qui est un fan de corrida et nous en parlons souvent. Je n’aime pas ça parce que je ne veux pas voir un animal mourir. Chacun à son point de vue, mais je ne vais pas dire aux gens de ne pas y aller.
France Télévision va reprendre la diffusion de l'émission Intervilles, mais sans les vachettes. C'est une décision que vous approuvez ?
Je suis pour les vachettes dans cette émission. On ne fait pas mal à l’animal, c’est un espace de jeu. C’est comme si on voulait faire du canicross sans chien, sous prétexte qu’ils risquent de se fouler une patte. Je regarde Intervilles pour voir les vachettes.
Propos recueillis par Norman Jardin.