Après une 1h47 c'est la fin de ce conseil municipal qui ne restera pas dans les annales. Parmi les enseignements à tirer, l'adoption du Rapport d'orientation budgétaire qui a fait réagir toute l'opposition et la vente d'un terrain à l'entrée du péage Nîmes-Ouest pour construire un immeuble de bureaux. Revivez le film du conseil municipal ci-dessous : 

9h47. Fin du conseil municipal !

9h43. Nous arrivons aux dernières questions. Frédéric Pastor, adjoint à la tauromachie, propose un vote pour permettre la gratuité aux enfants de moins de 6 ans pour assister aux corridas. Seul l'élu RN Thierry Jacob s'oppose à cette décision fidèle à la position de Marine Le Pen qui souhaite interdire la corrida aux mineurs.

9h32. C'est Marianne Bernede, élue d'opposition à Nîmes citoyenne à Gauche, qui réagit qui s'étonne d'un prix de vente si bas pour ce terrain cédé par la Ville. "Si nous ne sommes pas opposés au projet, nous sommes en revanche inquiets qu'il se situe sur un terrain sur lequel Nîmes métropole avait initialement prévu de réaliser une aire de covoiturage", a-t-elle fait part. C'est Franck Proust, président de l'Agglo, qui lui a répondu sur ce point affirmant qu'une aire de covoiturage était effectivement prévue. La délibération est adoptée.

9h26. Nous en sommes désormais aux questions de l’urbanisme avec le premier adjoint Julien Plantier. Il est demandé de voter pour la vente de terrains au Groupe GGL et la Holding Tissot pour 760 000 € HT afin d’y bâtir un immeuble de bureaux de 28 mètres de hauteur sur la Zone d’Activité Economique Kilomètre Delta. Ce projet se situe exactement au rond-point de l’entrée de l’autoroute à la place du parking actuellement existant. Le bâtiment sera habillé des célèbres antiformes de l’artiste nîmois Claude Viallat, réalisées en métal.

9h19. À la fin de sa délibération Frédéric Escojido, délégué à l'enseignement supérieur, termine son propos en remerciant le maire d'investir sur son domaine. Ce dernier est applaudi par les autres élus de la majorité et le maire remercie son ancien directeur de campagne et ami pour cette petite intention. De quoi faire doucement rire Marianne Bernède et d'autres élus d'opposition devant tant d'amour.

"On ne va pas faire un débat là-dessus, tenez-vous à votre délibération"

9h12. Alors que débutent les délibérations de Véronique Gardeur-Bancel, déléguée à l'éducation, elle décide de commencer à revenir sur la cité éducative évoquée un peu plus tôt par l'élue d'opposition Valérie Rouverand. Sauf que l'intervention dure et Valérie Rouverand commence à répondre sans que la parole ne lui soit donnée. Cela n'intéresse pas le maire qui décide de couper court. "On ne va pas faire un débat là-dessus", s'exclame Jean-Paul Fournier avant d'ordonner à Mme Gardeur-Bancel, "tenez-vous à votre délibération." L'élue concernée s'exécute et poursuit ses délibérations.

9h09. Après ce long débat sur le Rapport d'orientation budgétaire, les délibérations s'enchaînent. Une subvention de fonctionnement pour la gestion de l'établissement d'accueil du jeune enfant Grand Bois géré par l'association Vivadom Petite Enfance dans le cadre d'une extension d'agrément de 5 places vient d'être votée. En l'absence de Nicolas Rainville, adjoint aux Sports, Emmanuel Carrière a présenté des attributions de subventions pour des associations sportives adoptées à l'unanimité.

"Soyez vigilant de ne pas dire n'importe quoi"

9h02. Comme d’habitude le dernier moment sera pour le maire de Nîmes. « On peut toujours critiquer c’est votre rôle. Mais je vous le dis franchement : soyez vigilant de ne pas dire n’importe quoi », a soufflé Jean-Paul Fournier. La délibération a été adoptée, seule la Gauche s’est opposée.

8h54. Le premier adjoint Julien Plantier est le premier de la majorité à répondre à l’opposition. « À vous écouter vous n’avez pas pris conscience de la situation dans laquelle nous sommes », a-t-il d’abord répondu avant de rappeler que l’augmentation de l’inflation à venir doit conduire à des équilibres budgétaires. Pour autant, Julien Plantier a annoncé que « le prochain budget ne sera pas un budget de facilité mais pas un budget de rigueur » ajoutant que la municipalité refuse à augmenter les impôts. De belles formulations poétiques pour le premier adjoint avant que Pascal Gourdel reprenne la parole en employant un ton plus incisif répondant à toutes les accusations notamment sur le Palais des Congrès. « Pitié ne refaites pas ce que vous avez fait pour le Musée de la Romanité en ayant que des doutes », déclare-t-il en s’adressant à Valérie Rouverand. Sans oublier auparavant d’égratigner Laurence Gardet du RN, « le ROB c’est la même présentation depuis de nombreuses années. Vous y trouvez tout ce qui est demandé si vous lisez attentivement. » Pascal Gourdel a tenu également a rappelé l’intérêt pour la municipalité des 250 M€ investis par Rani Assaf notamment pour l’éventuelle implantation du siège de Bastide Médical sur 10 000 m2 de bureaux. À la fin de son allocution, le ton monté avec Vincent Bouget. « Si vous expliquez que l’on oublie les quartiers avec une enveloppe de 600 M€ », s’est interrogé Pascal Gourdel avant de s’attaquer au Département, « j’ai vu que vous aviez des résultats très importants et que vous ne saviez pas quoi en faire. »

8h43. Après l’extrême droite et la Gauche, c’est le centre qui a réagi par l’intermédiaire de Valérie Rouverand qui a également fait le tour des principaux projets par la Ville. « Le Palais des congrès représente à lui seul une année complète d’investissement pour la ville », a-t-elle pointé du doigt évoquant aussi le conservatoire. L’élue s’est également étonnée que dans ce ROB, « rien ne soit consacré à la sobriété énergétique dont les collectivités doivent urgemment se saisir. »

"Un réel manque de vision et d'ambition"

8h30. L’opposition réagit après les explications du rapporteur. La première à s’exprimer est Laurence Gardet (RN), « un jour peut-être présenterez-vous un vrai ROB », regrettant « qu’il n’y est rien de concret sur les projections de 2023 ». C’est ensuite Vincent Bouget, de Nîmes citoyenne à Gauche, qui s’exprime longuement. Dans son propos, le candidat arrivé deuxième en 2020 regrette que la Ville se concentre sur seulement quelques projets. « Sur les 60 M€ que vous projetez, combien de projets sont utiles ? Cela montre une absence de lucidité sur votre réel manque de vision et d’ambition pour notre ville. Des choix de vitrine qui tournent le dos aux besoins des habitants », a déclaré Vincent Bouget qui a critiqué le projet du Palais des Congrès, « l’opportunité et la pertinence posent toujours un problème et entraîne de fortes inquiétudes chez les riverains. L’apport pour les Nîmois est très douteux. » Le conseiller départemental a aussi mis en cause la future halle des sports, « son coût a considérablement augmenté et ne règlera pas le déficit d’installations sportives. On sacrifie ainsi d’autres équipements. »

8h17. Pascal Gourdel, délégué aux finances, présente le rapport d'orientation budgétaire 2023 qui affiche les priorités avant le budget primitif voté en décembre prochain. "La situation financière de la collectivité est saine", assure l'élu concerné. Il annonce 50 M€ d'investissement de la Ville en 2021 soit un chiffre supérieur de 10% à la moyenne des villes de même taille. Ce qui représente 342 € par habitant contre 280€ pour la moyenne des autres villes de même taille. Pascal Gourdel présente une dette municipale qui s'élève à 175 M€ pour fin 2022 contre 291 M€ en 2001. L'élu évoque un taux d'inflation de 6% qui devrait dépasser les 7% sans connaître de baisse. "Ce rapport d'orientation budgétaire est basé sur la prudence et sur l'ambition également de toujours faire avancer la Ville avec des investissements très élevés. On sera au même niveau que les autres années", conclut Pascal Gourdel.

8h00. Dans sa prise de parole en préambule de ce conseil municipal, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier a évoqué "des dernières semaines placées sous le signe de la générosité." Le premier édile a également rendu hommage au décès de l'artiste Pierre Soulages. Il a surtout appelé "à la plus grande fermeté à l'égard des personnes qui ont vendalisé une trentaine de sépultures au cimetière du Pont de justice".