NÎMES Une retraitée tuée chez elle il y a une quinzaine d'années : nouvelles investigations pour un crime impuni
Le juge d'instruction devait boucler cette enquête criminelle et ordonner un non-lieu faute d'avoir identifié un suspect. Mais le parquet de Nîmes a réclamé récemment, plus de 13 ans après le crime, de nouvelles investigations et notamment des expertises ADN complémentaires. Car le tueur a laissé dans la maison de la victime des empreintes bien visibles qui, à ce jour, n'ont pas mené vers l'auteur de cet horrible homicide.
Samedi 21 octobre 2006, comme tous les matins, un couple de retraités ouvre les volets et fenêtres de sa villa située impasse de la Mariette à Nîmes pour aérer leur belle maison sur les hauteurs de Nîmes. Quelques instants plus tard, un homme de 77 ans, appelle le standard du commissariat pour signaler l’enlèvement de son épouse.... Il est apeuré, confus, il explique une rocambolesque histoire d'enlèvement de sa femme. Mais qui pourrait en vouloir à ces retraités paisibles et sans histoire. Lorsqu'une patrouille de police vient vérifier les dires du mari ils découvrent l’épouse dans le garage.... Elle est à terre, tuée, égorgée !
Un voleur grimpe par la fenêtre et dérobe les cartes bancaires
Le tueur retire de l'argent dans le centre-ville, les caméras en panne
Avec les cartes bleues des victimes, l'égorgeur se rend dans deux distributeurs de billets différents situés dans le centre-ville historique de Nîmes. Les caméras de vidéo-surveillance des établissements bancaires, sont en panne pour certaines d’elles, ou fonctionnent très mal pour d’autres. Elles ne permettront pas de réaliser une photo suffisamment précise pour permettre l'identification de cet homme qui effectue des retrait avec la carte du couple victime.
L’individu est parvenu en plein centre ville de Nîmes à retirer deux fois 150 euros. Une caméra de la ville était également positionnée face à une banque. Mais là aussi, la chance échappe aux enquêteurs. La caméra avait disjoncté quelques heures auparavant à cause d’intempéries survenues sur Nîmes.
Le dernier élément et pas des moindres en possession des enquêteurs reste un ADN masculin retrouvé à plusieurs endroits de la maison, notamment à proximité du cagibi où le retraité était enfermé. Un objet sur lequel l'auteur des faits se serait longuement appuyé.
Un ADN qui n'a pas permis de remonter au tueur
Mais plus de 13 ans après le crime, l’ADN n’a pas parlé, et les pistes s'amenuisent avec le temps. C'est sur cet échec que le magistrat instructeur ayant épuisé toutes les directions prometteuses voulait clôturer l'enquête. Mais le parquet de Nîmes a décidé il y a quelques jours par un réquisitoire supplétif de demander d'autres investigations et notamment de soumettre l'ADN du suspect numéro un à des vérifications supplémentaires. La science a beaucoup évoluée depuis 13 ans et la base de données regroupant les profils génétiques des délinquants a considérablement augmenté. Ces investigations permettront-elles de résoudre l'énigme du crime de l’impasse de la Mariette ?
Boris De la Cruz