NÎMES Une victime et le médecin gastro-entérologue réclament la mise en examen d'une clinique
Un médecin gastro-entérologue a défrayé la chronique début 2018 en étant mis en examen pour « escroquerie » au préjudice de la Caisse primaire d’assurance maladie du Gard, mais aussi pour " tromperie présentant un danger pour la santé humaine" et " blessures involontaires " concernant ses patients.
" Il ressort de façon incontestable par des écrits et des échanges que la Polyclinique et sa directrice de l'époque avaient connaissance des faits et savaient que le docteur que je représente aujourd'hui pratiquait de la sorte, plaide maître Baptiste Scherrer. La Polyclinique comme les autres médecins savaient qu'il y avait des injections avec cet acide hyaluronique. Je m'étonne, car je ne vois pas en quoi la mise en examen de la Polyclinique est si embêtante et gênante. Le parquet de Nîmes a également demandé cette mise en examen et même le parquet général dans une précédente audience avait évoqué des indices graves et concordants."
Il réclame donc devant la cour d'appel de Nîmes ce que la juge d'instruction lui a refusé, c'est à dire la mise en examen de cette clinique nîmoise. "Est ce que l'on veut protéger à tout prix la Polyclinique? L'ancienne directrice de cet établissement de santé n'a jamais répondu aux convocations de la juge d'instruction en prétendant souffrir - entendez bien - d'amnésie. Les infirmiers et anesthésistes interrogés dans le cadre de cette procédure ont indiqué qu'ils ne pouvaient pas ignorer la pratique du médecin ", poursuit maître Scherrer.
Plus inattendue encore, le conseil d'une partie civile réclame également cette mise en examen. " La Polyclinique Grand Sud savait ce qui se passait. Mon client a été opéré là-bas et il ne comprend pas. On lui dit qu'il y a des choses graves qui ont été réalisés sous anesthésie. Il a été opéré. On lui dit que c'était dangereux, mais la Polyclinique n'est pas mise en examen", complète maître Laurence Bourgeon.
Le parquet général de Nîmes n'a pas demandé cette mise en examen et se positionne différemment que le parquet de Nîmes. En outre, Maître Scherrer souhaite qu'une expertise médicale soit réalisée sur tous les patients identifiés. "La seule expertise réalisée à ce jour indique "circulez il n'y a rien à voir", car elle affirme qu'il n'y a pas de lien entre l'injection et l'état de santé du patient". La cour d'appel de Nîmes rendra son délibéré d'ici quinze jours...