Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 17.09.2018 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 546 fois

POLITIQUE Catherine Bernié-Boissard et Alain Fabre-Pujol hérauts du rassemblement de la gauche ?

Avant le conseil communautaire de ce soir, les deux délégués communautaire au sein de Nîmes métropole et conseillers municipaux d'opposition militent pour un rassemblement d'une gauche nîmoise dispersée "façon puzzle" aurait dit Michel Audiart.
Fondateurs d'un nouveau groupe "À gauche 2020", Alain Fabre-Pujol et Catherine Bernié-Boissart espèrent bien peser dans le débat démocratique (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Avant quoi non inscrits mais désormais rassemblés sous la bannière "À gauche 2020", l'ex-communiste entrée en dissidence, Catherine Bernié-Boissard, et l'ancien député socialiste, puis EELV et actuellement étiqueté "Divers gauche", Alain Fabre-Pujol, espèrent bien impulser un élan fédérateur à la gauche nîmoises. À défaut de l'incarner.

C'est elle-même qui le dit : "la présence de la gauche au conseil municipal est le reflet de sa situation sur un plan général. Éclatée, émiettée, elle ne parvient pas à présenter une alternative crédible faute d’union sur un projet". Le constat dressé par Catherine Bernié-Boissard est sans concession et alors que le prochain conseil communautaire est convoqué ce lundi soir et que le prochain conseil municipal est programmé pour le 29 septembre, la géographe de formation espère toutefois que tous ceux qui portent les valeurs de gauche n'ont pas perdu la boussole et qu'ils feront front pour faire entendre leur voix. "Nous serions plus forts si nous étions rassemblés", évoque-t-elle. Une saillie qui confine à la Lapalissade ou aux incantations empreintes de naïveté tant il est patent qu'il y a longtemps que la gauche nîmoise ne prêche plus d'une même voix. Histoire d'ego, d'intérêts individuels et d'ambitions divergentes, croit-on comprendre...

Déminéraliser et reverdir la ville

Quoi qu'il en soit, et pour poursuivre sur les ego, comme son alter-ego Alain Fabre-Pujol, l'élue ose encore espérer en l'utilité de la gauche dans son rôle de lanceur d’alerte concernant par exemple les dossiers du conservatoire de musique de Nîmes, la gare TGV de Manduel, les tarifs des musées ou  des transports. Au rang de leurs préoccupations : "déminéraliser et verdir la ville dans le contexte actuel. Notamment celui du réchauffement climatique, afin de faire baisser les températures de 2 ou 3 degrés en ville. Nous proposons pour les élections municipales de 2020 l’adoption d’une véritable Charte Climat et l’expérimentation de la gratuité des transports en commun comme le pratique déjà 31 villes en France, dont l’Agglo de Dunkerque comparable à celle de Nîmes qui estime à 4,5M€/an la dépense".

Concernant le conservatoire de musique et de danse à rayonnement départemental, aux dires de la conseillère, il pourrait bien perdre sa subvention. "Le dossier n’est pas clos. Nous devrions connaître dans les prochains jours le nombre d’inscrits et en savoir un peu plus sur le devenir du label départemental. Les élèves iront-ils à Alès, en Avignon ou Montpellier pour des tarifs moins élevés et un enseignement de haut niveau ?", s'interroge-t-elle.

Eau rage, eau désespoir...

Pour en rester dans les sujets qui fâchent, Alain Fabre-Pujol se montre particulièrement critique quant à la gestion de l'eau, un service concernant 96 444 abonnés dont 53% de Nîmois et 23 991 831 m3 mis en distribution. Il relève le "montant des pertes accumulées : 6,9 milliards de litres d’eau gaspillés et un taux de rendement de 71%" mais aussi "le déficit d'investissements sur le réseau, peu entretenu ou renouvelé : 370 branchements en plomb, compteurs inchangés pour ¼ du parc…" Dans ces conditions, selon lui, il est facile pour le président Lachaud de présenter un compte administratif équilibré après n'avoir dépensé pour améliorer le réseau. Il va sans dire que l'élu d'opposition se fait le chantre d'un retour à une gestion via une régie municipale. On le voit, les duettistes ont plusieurs fers au feu. Reste maintenant à savoir qui voudra bien leur prêter main forte pour les forger. Mais ça, c'est une autre histoire que se chargera peut-être d'éclairer le premier conseil communautaire de la rentrée...

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

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