PONT-DU-GARD Les nouveaux statuts du site font des vagues
Conseil d'administration animé, ce matin, au Pont du Gard. La commune de Vers, sur laquelle est implanté l’aqueduc, a refusé de ratifier les nouveaux statuts du site.
Pour le conseil municipal de Vers, « ça suffit » ! Implanté sur la commune, le site du Pont du Gard est géré sous forme d’EPCC (Établissement public de coopération culturelle). Ce n’est donc pas la commune versoise qui gère l’aqueduc, même si la commune est membre du conseil d’administration dudit EPCC. Ce matin, la réunion consacrée à la refonte des statuts du site a été animée. Le maire de Vers, Olivier Sauzet, par le biais de son nouvel adjoint, Daniel Moine, a tout bonnement voté contre les nouvelles modifications.
Compensations financières
Il y a plusieurs mois, lorsque les travaux sur les statuts démarrent, le Versois Olivier Sauzet est plutôt satisfait. Il y voit l'occasion de demander une compensation financière à l'établissement public : « Souvent, on pense que notre commune est riche puisque le Pont du Gard est sur nos terres. Or, ce n’est pas du tout le cas. On ne touche rien, commente l'édile récemment réélu. On met à disposition 80 hectares de terrain, on paie l’électricité de l’avenue, on paie également une importante subvention aux pompiers qui peuvent intervenir sur le site. »
Durant ces mois de négociation, la commune propose que l'EPPC puisse remettre « à disposition certains de nos terrains ou une rentrée économique dans les caisses de la commune.» Des velléités qui ne sont pas du goût du directeur du site du Pont du Gard, Sébastien Arnaux. La tête plongé dans les comptes, le cadre administratif regrette : « Avec la crise sanitaire, le site a perdu 2 M€ de chiffre d’affaires et je ne sais pas comment on va passer ces six prochains mois. Ma réalité à moi, elle est là aujourd’hui. »
Au milieu de tout ça, un autre édile monte au créneau : le conseiller départemental Les Républicains Laurent Burgoa. Si ce dernier peut comprendre « que le maire défende ses intérêts, son opposition entraîne une situation de blocage. » Et d'argumenter : « Les nouveaux statuts devaient acter la baisse de 500 000€ de la contribution du Conseil départemental. C’était important quand on sait que le Département est dans une situation financière compliquée. » Les élus vont donc se remettre autour de la table, les statuts du site ne pouvant être entérinés qu’à l’unanimité.
Coralie Mollaret