PRÉSIDENTIELLE À Nîmes, le candidat LR Michel Barnier se dit « prêt » à gouverner la France
Dans le cadre de la primaire interne Les Républicains, l’ancien négociateur du Brexit a fait étape dans le Gard, ce jeudi soir. Quelque 250 militants étaient rassemblés.
« Michel Barnier n’est pas un grand tribun. » C’est ce qu’ont constaté plusieurs militants hier soir au Petit parnasse de Nîmes. Toutefois, « il y a quelque chose de rassurant, de sérieux et même d’intelligent chez lui. » Candidat à la primaire Les Républicains, Michel Barnier s’est exprimé devant environ 250 militants dont des élus de la municipalité nîmoise, mobilisés par le maire nîmois Jean-Paul Fournier. Michel Barnier a d’accord raconté son histoire avec la présidentielle : « C’était après l’accord du Brexit. Un journaliste de France 2 m’a demandé ce que j’allais faire maintenant. Je lui ai dit que j’allais rentrer dans mon pays et je verrai si je pouvais être utile. »
« Nos idées valent plus que nos carrières politiques »
De là, une foule de textos aurait affolé son téléphone. Aujourd’hui, Michel Barnier se dit « prêt et capable » de diriger la France. Pour faire mouche auprès des militants, il met en avant son expérience d’homme d’État. Sur la situation de la France, il se pose en lanceur d’alerte : « Nous sommes en train de vivre un déclassement. Nous avons 3 000 milliards euros de dette et une balance commerciale qui s’effondre ». S’il reconnaît que « cinq ans ne suffiront pas », le républicain entend conduire « un quinquennat utile et sérieux » avant de « passer le relais » assurant « nos idées valent plus que nos carrières politiques ».
Au rayon des solutions, l’on retrouve « la réduction des impôts pour permettre à notre entreprise une égalité de concurrence avec une baisse de la totalité des charges sur le premier emploi ». Un marqueur de Droite. Cette baisse des charges sera accompagnée « d’une conférence sociale » pour répartir cette diminution entre investissement et salaires. Sur le champ de la fraude sociale, Michel Barnier veut mettre en place la carte biométrique : « Aujourd’hui nous avons 2,5 millions de personnes de plus que d’habitants qui ont des droits ouverts à l’assurance maladie ».
Sur la question de la natalité, « nous devons reconstruire une politique familiale digne de ce nom en rétablissant l’universalité des allocations ». Concernant la lutte contre le changement climatique, Michel Barnier a assuré ne pas laisser ce sujet « aux Verts. Nous devons relancer le programme nucléaire, développer les énergies renouvelables comme le solaire et non l’éolien ». Enfin, sur la question de l’Union européenne, l’ancien négociateur du Brexit a rappelé que la seule raison qui fait que les États-Unis et la Chine respectaient la France était « le marché unique ». Une Europe à réformer certes, mais à préserver.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com