PROCÈS DJIHADISTES Les accusés condamnés à des peines de 4 à 10 ans de prison
Après une ultime plaidoirie, un dernier mot de trois des cinq prévenus et un délibéré de plus de deux heures, le tribunal correctionnel de Paris a condamné la filière djihadiste nîmoise à des peines de prison allant de 4 à 10 ans.
Ce vendredi, juste avant que le tribunal ne se retire pour délibérer, Maître Véronica Camporro a joué son va-tout pour tenter de faire baisser les "réquisitions excessives" (9 ans) demandées contre son client Djéson.
- Mon client n'est pas dans la dissimulation de sa foi. Peut-être que sa philosophie et sa façon de penser dérangent mais elles ne sont pas pénalement répréhensibles. On ne vous demande pas de savoir s'il est dangereux mais s'il est coupable.
À sa manière, invité à dire un dernier mot, Anas plaide sa cause en choisissant de reconnaître - trop tardivement ? - sa participation à des combats sur le sol syrien. Benoît, lui, mise sur sa franchise et assure qu'il quittera le tribunal sans regrets. Quant à Mohamed, il dit regretter et souhaite retrouver au plus vite sa femme, son enfant et sa mère.
À l'image des autres accusés, Mohamed devra patienter encore un peu puisqu'il écope d'une peine de 8 ans de prison avec maintien en détention et une peine de sûreté des deux tiers. Benoît écope d'une peine similaire. Quant à Djéson et Anas, ils sont condamnés respectivement à 9 et 10 ans de prison avec maintien en détention et sûreté des deux tiers. Les quatre djihadistes seront inscrits au fichier S. C'est Fatima qui est condamnée à la peine la plus légère avec quatre ans de prison dont deux avec sursis, mais elle ressort libre. Les accusés ont dix jours pour faire appel.
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Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com