SAINTE-CÉCILE-D'ANDORGE Une solution enfin trouvée pour le barrage
La décision du Comité de pilotage est tombée hier soir. Elle met ainsi fin à des années de débat autour des travaux de sécurisation du barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge.
Construit dans les années 60 pour lutter contre les crues du gardon dans la région alésienne, l’infrastructure menace de céder en cas de submersion. Ce qui serait une catastrophe pour les populations en aval : Alès et la Grand'Combe.
Une solution à 13 M€
Finalement, la solution retenue par le Comité est celle portée par le Département, en charge de la gestion et de l’entretien des barrages. La collectivité prévoit de construire au centre de la structure un déversoir en béton pour permettre à l'eau de s'écouler plus facilement en cas de crue.
Ce matin, en conseil départemental, le président PS du Département, Denis Bouad, est tout sourire : « je ne vous dis pas ma joie ! Hier soir, en sortant de la préfecture, le comité de pilotage m’a donné raison en choisissant cette option à 13 M€ contre 43 M€ pour la destruction et reconstruction du barrage. » Une solution préconisée par le préfet du Gard.
« C’est un grand soulagement », commente Geneviève Blanc, élue EELV du canton d’Anduze, « cette solution arrive après un long processus de concertation. Nous allons pouvoir sécuriser les populations en cas de crues extrêmes que, j’espère, nous ne connaîtrons jamais. »
Une étude de réalisation des travaux va être lancée en lien avec le SMAGE des Gardons (Syndicat mixte de l'aménagement et de gestion équilibrée), les autorités de l'État, la DREAL, l'agglomération d'Alès (qui a la compétence GEMAPI). Le début des travaux n'est pas prévu avant 2021.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
Et aussi :
Le Département conserve la gestion des barrages. La loi NOTRe attribue aux communautés de communes et d’agglomération la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Toutefois, au titre de la solidarité territoriale, le Département souhaite conserver la gestion et l’entretien des ses six barrages écrêteurs de crue. Pour ce faire, il devra signer des conventions avec ses partenaires.
Lire aussi : STE-CÉCILE-D’ANDORGE Un projet de déversoir central à l’étude