Les caméras sont partout. Dans nos rues, dans nos commerces, dans nos bus, dans nos maisons... Les objectifs se sont déployés de façon phénoménale dans notre société, question de sécurité. Ce vendredi 29 mars, c'est une nouvelle génération de caméras que les policiers nîmois sont les premiers à expérimenter : les caméras piétons.

Késako ? Il s'agit-là d'une mini caméra dotée d'un grand angle et d'un objectif orientable, avec une capacité de stockage d'image d'environ dix heures de jour comme de nuit (voilà pour la technique) accrochée à la tenue du policier afin qu'il puisse filmer la personne qu'il contrôle (côté pratique). "Il nous semblait aujourd'hui nécessaire que les policiers puissent bénéficier de ce genre d'équipement qui apporte à la fois une sécurité au contrôlé comme pour l'agent de police, précise Gil Andreau, le Directeur Départemental de la Sécurité Publique du Gard. Les caméras permettent de dédramatiser des situations, d'apaiser des tensions inutiles mais aussi d'apporter des moyens de preuves lors de procédures judiciaires." La bonne affaire, d'autant que le contrôlé n'aura pas autorité sur le droit à l'image. Au vue des premiers contrôles effectués ce vendredi au Carré Saint-Dominique dans le quartier du Mas de Mingue, le petit objectif ne semble pas avoir attiré l'attention des personnes sollicitées pour un contrôle d'identité.

Un matériel réservé aux zones de sécurité prioritaires

Une fois que le policiers auront pressé le bouton "Rec", ne restera plus qu'à la personne de montrer son plus beau profil sans quoi, les images pourront être utilisées contre lui. Les enregistrements seront ensuite stockées pendant six mois dans un ordinateur au service en vue d'une éventuelle exploitation, dans le cadre de la loi informatique et liberté du 6 janvier 1978. "Pour l'heure, il ne s'agit que d'une expérimentation par les fonctionnaires sur la voie publique. Les policiers nîmois sont les premiers à avoir reçu ses trois caméras qui seront dans un premier temps réservées aux effectifs de la ZSP Chemin-Bas d’Avignon/Mas de Mingue à Nîmes." Mais l'objectif après cette période expérimentale, c'est de développer ce matériel à tous les services de la police, Gil Andreau en convient.

Exavision à Milhaud remporte l'appel d'offre national

Cerise sur le gâteau. L'entreprise Exavision installée à Milhaud a remporté l'appel d'offre national pour la commercialisation de 156 caméras (1000 € l'unité) qui vont être déployées partout en France.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com