ST-JULIEN-DE-PEYROLAS Les policiers mettent la main sur un arsenal et déjouent une attaque
Ils avaient choisi un village tranquille du Gard rhodanien, à quelques encablures de Pont-Saint-Esprit et de l’Ardèche, pour cacher leur arsenal.
Neuf hommes ont été interpellés et déférés au parquet de Marseille hier après que le SRPJ de Marseille a découvert une quinzaine de Kalachnikovs et des milliers de munitions dans cette villa inoccupée de Saint-Julien-de-Peyrolas vendredi au cours d’une importante opération de police.
Le milieu marseillais dans le collimateur
Au bar-restaurant du village, c’est encore la stupeur. « On l’a appris par la presse », nous confie un client, quand la serveuse l’admet, « on ne fait pas très attention aux allées et venues. Et là c’est l’été, donc il y en a encore plus. » Quoi qu’il en soit, ils ne se doutaient de rien.
De fait, ce n’est pas dans le petit village gardois que les propriétaires présumés de l’arsenal ont fait parler d’eux, mais à Marseille. Tout commence le 6 août dernier. Roger Bérengier, un quinquagénaire lié au milieu du grand banditisme marseillais, est assassiné de hui balles à bout portant dans le 12e arrondissement de la cité phocéenne.
Après avoir été condamné en 2006 pour le vol d’un camion blindé de la Brink’s, il venait de sortir de prison lorsqu’il a été abattu. L’enquête débute alors, avec notamment des écoutes téléphoniques dans le milieu du grand banditisme marseillais, qui auraient emmené les policiers marseillais dans le Gard et les neuf hommes devant le parquet.
D’après les enquêteurs, les armes saisies devaient servir à mener une attaque armée sur le coffre fort d’une société de transport de fonds située près d’Annecy. Une attaque déjouée sur laquelle le procureur de Marseille Brice Robin doit s’exprimer aujourd’hui à Marseille à la faveur d’un point presse au cours duquel il devrait annoncer la mise en examen des neuf hommes interpellés.
Thierry ALLARD