Publié il y a 5 h - Mise à jour le 23.04.2025 - Yeltaz Blandin - 2 min  - vu 113 fois

NÎMES Au FabLab, modéliser, fabriquer, et construire son parcours

lowtechs fablab nîmes 2025

Les élèves de cette formation ont participé à la création de 3 lowtechs : mini-éolienne, four solaire et marmite norvégienne.

- Yeltaz Blandin

Dans le cadre du projet “Etape Green Maker”, le FabLab de Nîmes a été le théâtre d’une belle aventure humaine, sous le signe de l’insertion sociale et professionnelle. Dans ses locaux de la rue Georges Besse, l’association a accueilli des jeunes en formation dans le but de fabriquer des low-techs.

Ces derniers mois, le FabLab de Nîmes s’est associé à plusieurs associations et structures sociales : entre autres, la mission locale de Vauvert, l'École de la deuxième chance, l’Artothèque, l’association Samuel Vincent, et même un Institut thérapeutique éducatif et pédagogique (ITEP) local. La finalité de cette collaboration, un projet nommé Étape Green Maker, était de pouvoir proposer une formation à la création 2D et/ou 3D. À l’arrivée, 3 low-techs ont été réalisées : une mini-éolienne, un four solaire et une marmite norvégienne.

Mais dans ce nouveau projet du FabLab, la quête comptait sûrement plus que l’arrivée. En effet, l’objectif de l’association était surtout d’accueillir un public diversifié, qui ne serait pas venu de lui-même. Coordinateur de l’association nîmoise, Baptiste Bodet confirme son souhait : “Les FabLabs sont des lieux qui ont toujours été genrés, même socialement. Notre but, c’était donc de faire de ce lieu un lieu de croisement des populations, de faire venir des personnes des quartiers prioritaires, des personnes avec des parcours totalement opposés à la technologie”. Sylvie Meslin Saint Jean, représentante de la Fondation Orange qui finance l'Étape Green Maker, ajoute : “Il fallait donner la possibilité de réussir à des jeunes sortis du circuit scolaire”.

Thybault Yann fablab école deuxième chance
Thybault (à gauche) et Yann (à droite) ont pu participer à la formation via l'école de la deuxième chance de Nîmes • Yeltaz Blandin

Pour les participants, une dynamique retrouvée

Thybault, 20 ans et un parcours scolaire plein d’incertitudes, a pu participer à la formation 2D. Après un baccalauréat professionnel en maintenance industrielle qui n’a pas répondu à ses attentes, ce jeune Gardois s’est tourné vers la mission locale, et a enchaîné les formations, que ce soit pour la prise de parole en public ou la prise de confiance en soi. Puis, c’est à ce moment-là que Thybault a découvert l'École de la deuxième chance. Après plusieurs stages, l’association lui a permis de tenter l’aventure du FabLab de Nîmes. Aujourd’hui, ce parcours lui a donc ouvert de nouveaux horizons : “Les stages qui m’ont plu, c’est ceux que j’ai fait dans l’informatique. Maintenant, je sais que c’est là-dedans que je veux travailler, j’ai trouvé ma voie”.

Même expérience pour Yann, 21 ans. Après un CAP infructueux, lui aussi a pu reprendre le contrôle de son projet professionnel en participant à la formation du FabLab de Nîmes. Aujourd’hui, Yann est prêt à mener une double-vie, entre le montage vidéo et la profession de chauffeur routier. Et si ces deux métiers semblent à priori éloignés d’un FabLab, Thomas, représentant de l’école de la deuxième chance, rappelle l’intérêt de cette formation : “On accompagne beaucoup de jeunes qui ne se sentent pas légitimes à intégrer ce genre d’atelier, ou ce genre d’activité. Et là, via le FabLab, ils ont pu s’exprimer sur une nouvelle forme de créativité”. En conclusion, au-delà de la création des 3 low-techs, l’association d'ingénierie a surtout accueilli un public nouveau dans ses locaux. Finalement, tout le monde est gagnant.

Yeltaz Blandin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio