Une délégation d'une trentaine de parlementaires et d’élus de gauche dénonce, depuis dimanche, la décision du ministère de l’Intérieur israélien d'avoir annulé, à deux jours d'un déplacement, les visas d'entrée dans le pays. Pourquoi ce refus de la part des Israéliens ? Il s'agirait de personnalités dont l'ambition est d'agir contre l’État d’Israël. Drôle d'arguments. Surtout que l'on retrouve dans ces parlementaires, les députés ex-LFI François Ruffin ou encore Alexis Corbière, qui ont pris leur distance avec la position contestable de leur ancien chef Jean-Luc Mélenchon sur le conflit dans le Moyen-Orient. On compte aussi des députés et sénateurs communistes, notamment Vincent Bouget, le leader communiste nîmois, vice-président au Département du Gard. L'objectif de ce déplacement diplomatique à l'invitation du Consulat français à Jérusalem était avant tout de mieux comprendre les enjeux de cette guerre dévastatrice depuis 18 mois. Et de constater la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza. Une visite au moment même où le chef de l'État a annoncé sa volonté de reconnaissance de l’État palestinien. Dans l'espoir de réussir à programmer ce nouveau voyage, les refoulés à la frontière enchaînent les conférences de presse pour attirer l'attention médiatique et obtenir des soutiens dans ce qu'ils qualifient comme une décision injuste. Hier à Paris. Vincent Bouget en organise une autre aujourd'hui à Nîmes. Dans quel but supplémentaire ? Au Prolé, il ambitionne d'expliquer plus en détail la situation et de faire part des messages de soutien reçus de la part d'Israéliens et Palestiniens. Mais les Nîmois seront-ils attentifs à son cas personnel comme l'espère le leader communiste, très probable candidat aux municipales à Nîmes dans les prochaines semaines ? Pour ses opposants, il s'agit surtout de la part de Vincent Bouget d'une manœuvre politique pour attirer la sympathie des ardents soutiens à la cause palestinienne. Il est en effet reproché à une partie du personnel politique de vouloir importer le conflit israélo-palestinien en France à des fins électoralistes. Avec les conséquences que l'on connaît de tensions et d'augmentation substantielle des actes antisémites... Le vice-président au Conseil départemental du Gard n'en fait-il pas un peu trop ? Notamment, en organisant une rencontre avec la presse locale alors qu'il a déjà alerté la presse parisienne...