BAGNOLS Robot, tablettes : le lycée Sainte-Marie investit dans les nouvelles technologies
Une démonstration de plus de la place de plus en plus importante que prennent les nouvelles technologies dans l’enseignement, y compris professionnel.
Commençons par le robot PARO, qui ressemble à tout sauf à un robot puisqu’il s’agit d’un bébé phoque blanc comme neige aux grands yeux ronds. Conçu pour les malades d’Alzheimer et des troubles apparentés, PARO a été développé au Japon comme « un moyen de communiquer autrement, explique Hélène Laquièze, qui travaille pour l’entreprise Inno3Med, qui distribue PARO en France. C’est un outil qui va servir de médiateur entre les soignants et les résidents. » Il faut dire que PARO est tout sauf une banale peluche : muni de petits moteurs qui lui permettent de bouger la tête, la queue, les yeux et les nageoires, il est également intelligent.
Un phoque intelligent
« Il y a une intelligence artificielle à l’intérieur qui va lui permettre de reconnaître une cinquantaine de mots français ainsi que le prénom qui aura été choisi par l’utilisateur », affirme Hélène Laquièze. L’intelligence artificielle lui permet également d’exprimer des émotions comme la joie, la surprise et le mécontentement en modulant les petits cris que pousse le robot.
Un robot intelligent à la fourrure très douce qui va avoir « exactement les mêmes effets que la zoothérapie, mais sans les contraintes, à savoir une baisse de la pression sanguine, du risque cardiaque, de la tension musculaire, du stress et de l’anxiété ou encore la prévention de la dépression », poursuit Hélène Laquièze, même si le phoque ne remplace pas le travail des soignants. Et si le lycée l’a acheté, c’est qu’il forme les soignants de demain. Les amener à maîtriser un outil de plus en plus utilisé « va bien dans notre démarche d’ouverture », explique le chef de l’établissement Dominique Saget.
« C’est votre outil de demain en tant que professionnel »
Une démarche encore à l’oeuvre ce vendredi au pôle technique du lycée pour la distribution de soixante tablettes Apple iPad à tous les élèves de première année de BTS chimie et métiers de l’eau. Un investissement pris en charge par le lycée, « pas pour faire bling-bling, mais aujourd’hui le monde de l’entreprise utilise de plus en plus les tablettes. C’est votre outil de demain en tant que professionnel, autant apprendre à vous en servir en temps scolaire », explique le chef d’établissement aux lycéens au moment de la distribution. Une distribution justifiée également par le fait que « nous ne voulons pas de sélection par l’argent », souligne Dominique Saget.
Les tablettes sont mises à disposition des lycéens dans le cadre d’un travail avec le groupe pharmaceutique Sanofi et l’École de la chimie de Montpellier. « Par exemple, nous allons faire des petits films avec des modes opératoires », précise Dominique Saget. Aux étudiants et à leurs professeurs d’utiliser au mieux ce nouvel outil.
Thierry ALLARD