BEAUCAIRE La crèche de Noël retirée, une nouvelle installée
Le maire de Beaucaire accepte d'enlever la crèche de l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville, mais une autre voit le jour à l'accueil de la mairie.
Comme chaque année, la mairie de Beaucaire a décidé d'installer sa crèche provençale de Noël. Et comme chaque année, le tribunal administratif de Nîmes avait décidé de faire droit à la demande de la LDH (Ligue des droits de l’Homme). Et ainsi de suspendre la décision du maire de Beaucaire d’installer une crèche de la nativité au sein même de l’hôtel de ville.
Ainsi, la municipalité, qui n'avait pas accepté de se mettre au diapason, paye des amendes. Ces dernières sont passées à 5 000 euros par jour depuis le 13 janvier. Ce lundi 20 janvier, le maire de Beaucaire Nelson Chaudon a pris la décision de respecter la demande du tribunal administratif en faisant enlever la crèche installée sous l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville.
"Cette décision permet accessoirement de respecter les demandes contenues dans les ordonnances du tribunal administratif prises récemment à la suite d’une persécution judiciaire inédite menée par l’extrême gauche parisienne visiblement plus gênée par les traditions françaises que par les traditions importées", justifie la municipalité beaucairoise.
Un recours en cassation
Un retrait pour mieux déplacer la crèche de Noël à l'accueil de la mairie. En effet, une autre crèche va être implantée avec les santons et la présence du petit Jésus. Ce qui donne le sentiment de simplement repousser le problème. "Ces ordonnances du tribunal administratif ne demandaient pas autre chose que le démontage de l’exposition "de l’escalier d’honneur de l’Hôtel de Ville", fait savoir la municipalité, "ces ordonnances sont donc en l’état respectées, l’accueil de la Mairie étant un lieu distinct de l’escalier d’honneur de l’Hôtel de Ville."
Une décision qui risque forcément de faire jaser et de voir à nouveau le tribunal administratif saisi. "Au bout d'un moment, il faudra que le tribunal me dise où j'ai le droit de la mettre, en haut de la tour du château ?", s'interroge le maire Nelson Chaudon, déterminé à ne rien lâcher. Ce dernier tient à préciser que : "l'installation de la crèche ne coûte rien aux administrés, sauf quand elle est attaquée en justice."
La ville de Beaucaire précise que le maire, "a initié un recours en cassation, celui-ci estimant que l’exposition en question est bien une exposition culturelle, artistique et festive au sens de la jurisprudence du Conseil d’État. Il usera de tous les recours possibles pour faire valoir la volonté des Beaucairoises et des Beaucairois qui se sont prononcés à plus de 98% pour le maintien de l’exposition au sein de l’Hôtel de Ville." Le maire avait également lancé un appel aux dons pour financer la crèche de l'hiver prochain.