BEAUCAIRE Unis pour Beaucaire cherche à rassembler pour battre le RN
L'association Unis pour Beaucaire organisait une réunion publique vendredi 17 janvier pour préparer la campagne des élections municipales de 2026.
"Nous avons besoin de personnes désireuses de changer les choses avec nous." Une soixantaine de personnes étaient présentes vendredi 17 janvier aux 2G à Beaucaire à la réunion publique organisée par l'association Unis pour Beaucaire (UPB), en vue des élections municipales de 2026. "Nous sommes réunis pour défendre une vision différente de celle du maire, pour faire évoluer la ville", résume Pascale Noailles-Duplissy, la tête de liste de cette union citoyenne lors des élections de 2020. Les membres de l'association ont pour leitmotiv le collectif. "Au sein de l'UPB, toutes les décisions sont prises en groupe, c'est notre ADN", souligne l'élue municipale qui rappelle que la liste avait obtenu 25 % des suffrages en 2020.
Création d'une liste apolitique
"On est conscients que cela ne va pas être chose aisée, mais on y croit. Beaucaire vaut beaucoup mieux que ce que nous vivons depuis 10 ans", martèle-t-elle. Luc Perrin, élu municipal de la liste UPB, abonde dans son sens. "La ville s'est peu à peu transformée en outil de propagande pour le RN. Mais les objectifs d'un parti en quête de pouvoir ne sont pas les mêmes que ceux que devraient avoir les gestionnaires d'une ville", indique-t-il avant de donner des exemples. "Le maire se vante d'avoir quasiment doublé les effectifs de la police municipale. À quoi cela sert-il si les Beaucairois font toujours face aux mêmes incivilités ? Le maire de Beaucaire dit que les comptes de la ville sont bons, mais c'est facile de dire ça quand on repousse indéfiniment la rénovation des voiries communales. Les chemins communaux sont pourris. Il fanfaronne en disant qu'il n'augmente pas les impôts. C'est bien, mais il ne fait pas les travaux d'eau et d'assainissement nécessaires. Le gestionnaire Véolia le dit."
Luc Perrin estime ainsi que la façon dont la ville est gérée est "nocive pour elle-même et pour ses habitants." Il en appelle donc à la création d'une liste "apolitique de Beaucairois responsables dans l'objectif de gérer la ville pour la ville et ses habitants." L'association a ensuite fait un bilan du sondage qu'elle a lancé sur sa page facebook afin de savoir quelles sont, d'après les habitants, les priorités pour Beaucaire. Les principales thématiques qui arrivent en tête de ce sondage sont les suivantes : la question de l'économie est le point qui ressort le plus, avec notamment la nécessité de faire des travaux de voirie. La question des écoles et des crèches arrive en deuxième position, suivie par les thématiques de la santé et du social. Des personnes présentes dans la salle ont ajouté la nécessité d'une évolution au niveau culturel. "Le divertissement c'est important, mais il pourrait y avoir une programmation qui nous fait nous poser des questions", estime ainsi l'un des membres de l'association, qui indique que la création d'un cinéma figurait par ailleurs dans le programme de 2020, et assure qu'il pourrait être construit "très rapidement."
"Certains craignent des représailles"
Si les personnes présentes semblaient d'accord pour travailler collectivement, en dehors de tout parti politique, avec pour seul objectif de servir la ville, reste à savoir quelle stratégie adopter. Quand certains estiment la construction d'un programme solide nécessaire, d'autres pensent qu'il faut d'abord "faire savoir aux habitants ce que fait la mairie". "Il y a le noyau dur du RN, mais il y a les autres qu'il faut convaincre d'aller voter, et pas pour eux. Il faut leur faire comprendre quel poison est l'extrême-droite", prône ainsi une habitante. Quant à la question de la tête de liste, il est encore trop tôt pour le savoir. Luc Perrin estime que plusieurs membres de l'association en ont les capacités, mais l'idée est pour le moment d'arriver à élargir le cercle. "Beaucoup de personnes viennent nous voir en privé pour nous dire que ça ne va pas, mais ils ne se mettent pas en avant car il y a une espèce de pression. Certains craignent des représailles", assure-t-il.