Un homme de 25 ans a été placé en détention ce dimanche et mis en examen pour tentative d'assassinat sur la joggeuse de Vergèze il y a une semaine.

C'est le soulagement qui se lisait sur les visages des officiers de gendarmerie après la grande crainte suite à l'agression d'une joggeuse, il y a une semaine, dans le Gard. La crainte était que l'agresseur récidive. Les militaires du groupement de gendarmerie du Gard et de la Section de recherches de Nîmes ont travaillé d'arrache-pied pour "coincer" le plus rapidement possible l'agresseur au couteau. Et pour cause...

Une sauvage agression

La victime, une mère de famille de 44 ans, pratiquait la course à pied le samedi 11 janvier dernier vers 11h dans un parc de Vergèze lorsqu'un individu a surgi. Elle a été violement poignardée par derrière, de six coups de couteau, dont trois l'ont atteinte aux cervicales, un au thorax et deux à l'épaule. Son pronostic vital a longtemps été engagé et elle a 30 jours d'ITT. "La scène de crime est assez pauvre", révèle le colonel Christophe Capsié de la SR de Nîmes. 

Rapidement les gendarmes ont quadrillé le terrain puis 20 enquêteurs de la Section de Recherches ont travaillé jour et nuit sur ce dossier prioritaire. Au bout de 6 jours d'enquête, c'est à dire ce vendredi 17 janvier, un homme a été interpellé suite à un gros travail d'exploitation et d'analyse des caméras de vidéo-surveillance.

Une gendarme témoin important de l'agression

" Deux personnes, dont une gendarme hors service, ont été témoins de l'attaque", a expliqué le colonel Emmanuel Casso, patron du groupement de gendarmerie du Gard. Pour l'analyse des caméras il apparait que le suspect qui n'a jamais été condamné par la Justice figurait dans un fichier commun Police-Gendarmerie. C'est probablement en comparant la photo prise par une caméra de Vergèze avec celle qui figurait dans le fichier des gendarmes qu'un rapprochement a été effectué, bien que cette précision n'ait pas été donnée lors du point presse du procureur ce dimanche soir. 

Il avoue en garde à vue

L'agresseur présumé, en garde à vue depuis vendredi, a avoué les faits. Il a été mis en examen ce dimanche 19 janvier pour "tentative d'assassinat" et placé en détention provisoire.  

"C'est un homme de 25 ans, domicilié près de Vergèze, dont le profil laisse apparaître des difficultés psychiatriques". "Il a été pris en charge par un établissement de soins quatre jours auparavant et a bénéficié d'une permission de sortie le vendredi 10 janvier," veille de l'agression, a ajouté le procureur Frédéric Kocher. Il n'avait aucun lien avec la victime.

Lors de la perquisition vendredi au domicile du suspect, les enquêteurs ont saisi une veste et un couteau, des éléments qui contenaient l'ADN de la victime. Un mis en cause qui" a pris un couteau dans l'objectif d'agresser quelqu'un", a déclaré le procureur-adjoint.

"Mon client, un jeune homme d’une vingtaine d’années, a effectué 46 heures de garde à vue, acceptant de répondre aux questions des gendarmes", explique Maître Alexandre Zwaertvaegher (voir photo ci-dessous) sans vouloir en dire plus à ce stade de la procédure. 

La suite des investigations se poursuit maintenant sous l'autorité d'une juge d'instruction de Nîmes... 

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