Les enfants sont sortis de l'école des feuilles de papier dans les mains, ce mardi en fin d'après-midi, avec un numéro, pour montrer qu'ils sont plus nombreux que recensés par les services de l'Éducation nationale. En jeu, pour les enfants, les parents, l'école et la municipalité : inciter les services départementaux de l'Éducation nationale à revenir sur leur première intention d'une fermeture de classe pour la rentrée 2025, en raison d'une baisse évaluée du nombre d'élèves. Il y a deux ans, une classe avait déjà été menacée.

L'école élémentaire compte 177 élèves répartis dans huit classes. En janvier, l'évaluation des élèves pour la rentrée prochaine donnait un chiffre de 165. Divisé par sept, cela donne 23,5 élèves par classe. De quoi justifier, donc, la fermeture d'une classe, selon ce qu'ont appris les parents délégués. Sonia, Marie et Maïli sont justement élues. "Mais depuis, on a su qu'il y aurait deux maintiens en CM2, et surtout il y a de nouveaux arrivants dans le village, explique Sonia, mère d'élève et 5e ajdointe au maire de Boisset-et-Gaujac. Aujourd'hui, on serait à 172 élèves à la rentrée." 

De quoi rebattre les cartes, pour ses mères, et inciter les services du Dasen (directeur académique de l'Éducation nationale) à revenir sur leur ébauche de décision. Sonia poursuit : "De plus, douze élèves ont besoin d'un AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) et sept dossiers sont en attente pour ce motif. L'école travaille actuellement avec deux contrats civiques, qui vont peut-être disparaître selon les décisions du Gouvernement. Et on sait qu'une réouverture, plus tard, c'est très compliqué."

L'autre argument des parents et de la municipalité repose sur la maternelle qui, elle, devrait gagner une classe à la rentrée, portant le nombre à quatre. "37 élèves vont entrer en petite section", avance Marie, mère déléguée. Pour l'adjointe aux Affaires scolaires, Josiane Almeras, ce sont même "95 enfants qui vont arriver prochainement à l'école maternelle", sans préciser sur quelle échelle de durée. "Nous rénovons des appartements sociaux et accueillons le plus possible de familles pour garder l'école", poursuit l'élue.

L'inspecteur de circonscription est venu en mairie, à la demande de la municipalité, pour expliquer la situation. Le 7 janvier, le Gard en saura plus sur le nombre de fermetures et ouvertures de classes envisagées. Avant une discussion avec les syndicats, le 10 février. Le conseil départemental de l'Éducation nationale, lui, est prévu début mars.