Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 20.03.2025 - Yannick Pons - 2 min  - vu 79 fois

CULTURE Bachar Mar-Khalifé ovationné par le public arlésien

mar khalife arles theatre (yp)

Chef d'orchestre

- Yannick Pons

Ce mercredi 19 mars, le théâtre d'Arles accueillait le Libanais Bachar Mar-Khalifé dans un programme musical inédit, autour des films de sa vie.

On pourrait écouter des heures cet artiste au timbre de voix mélancolique, lorsqu'il est assis devant son piano. Fils du chanteur Marcel Khalifé, légende du oud, multi-instrumentiste surdoué, auteur de musiques de films plusieurs fois primées, le compositeur franco-libanais Bachar Mar-Khalifé invente depuis des années un univers singulier où se côtoient jazz, chant, hip-hop, piano et musiques traditionnelles.

Musiques de films

Musicien sans frontières accueilli par le festival pour une Nuit des Forges en 2016 et lors des Suds, en Hiver en 2019, Bachar Mar-Khalifé compose des musiques pour l’image depuis 2013. Différents réalisateurs ont sollicité celui qui écoutait enfant les musiques de Chaplin et Kubrik.

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Bachar Mar-Khalifé longuement applaudi par les spectateurs arlésiens • Photo Yannick Pons

Au théâtre d'Arles, le chanteur, pianiste et multi-instrumentiste présentait ce mercredi soir, en version acoustique, un programme choisi, entouré d’un ensemble inédit. Entre percussion traditionnelle, musique classique, contemporaine, jazz, électro et tant d’autres, le musicien a embarqué son public dans les films de sa vie, des musiques personnelles et quelques reprises.

Chef d'orchestre

En chef d’orchestre, l’artiste est campé debout, dos au public et face à ses musiciens, un véritable petit orchestre qui s'ébroue doucement. Mais dès le troisième morceau, le musicien rejoint son piano planté sur le côté gauche de la scène.

Il invite sa contrebassiste à initier un solo oriental absolument sublime, soutenu par le rythme discret du guitariste situé à l’autre bout de la scène. Le musicien libanais fait chanter le public sur un refrain inexorable, puis répond à son batteur par des percussions posées sur son piano.

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Bachar Mar-Khalifé chef d'orchestre, joue ses musiques de films • Photo Yannick Pons

Le public frappe dans ses mains en rythme sur un morceau dont les tonalités se rapprochent de la musique de Goran Bregović. La trompette est prégnante dans chaque partition et le souffle d’Ibrahim Maalouf survole la salle.

Et puis cette reprise incroyable de la partition de Léo Delibes, Lakmé, Les pêcheurs de perles. Alto à l’archer et violon en cordes pincées, rejoints tendrement par la trompette. Et aussi par l’accordéon, la guitare et la contrebasse. Un grand moment suspendu, intime et discret.

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Les deux mains posées sur la poitrine, Bachar Mar-Khalifé se tourne vers les spectateurs • Photo Yannick Pons

Au piano toujours, le chef d’orchestre chante en arabe sans micro, peut-être une chanson de Fairouz, que le public reprend spontanément. Sourire aux lèvres, les deux mains posées sur la poitrine, Bachar Mar-Khalifé se tourne vers les spectateurs. Le récital touche à sa fin, et le public, conquis, ovationne l’artiste debout, sous un tonnerre d’applaudissements et salue deux heures de pur plaisir musical.

Alto

Alto un instrument à cordes frottées, plus grave, plus grand et plus épais que le violon. Son timbre est plus sombre et plus chaleureux, en accord avec la musique orientale de Khalifé.

Yannick Pons

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