Publié il y a 3 h - Mise à jour le 21.03.2025 - Stéphanie Marin - 3 min  - vu 39 fois

BEAUCAIRE Un mois de stage à Barcelone : un CV enrichi, une estime de soi retrouvée

Après leur stage à Barcelone, ces jeunes partagent leur retour d'expérience.

- S.Ma

Dix jeunes des Missions locales Jeunes de l’Hérault et du Gard dont celle de Rhône Argence, ont effectué un stage Erasmus+ de quatre semaines à Barcelone. Quelques-uns d'entre eux partagent leur retour d'expérience.    

Il fallait oser, ils l'ont fait. Entre le 7 février et le 9 mars, dix jeunes de l'Hérault et du Gard ont posé leurs valises à Barcelone, non pas pour les vacances - ils ont tout de même pu participer à des sorties culturelles et citoyennes - mais pour effectuer un stage professionnel. Un projet coordonné par la Maison de l'Europe de Nîmes en partenariat avec Nexes et co-financé par l'agence nationale Erasmus+ et la Région Occitanie avec une participation du Département du Gard. Les jeunes peuvent aussi bénéficier d'une allocation dans le cadre du dispositif Contrat engagement jeune

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Parmi ces aventuriers, quatre sont issus de la Mission locale jeunes Rhône Argence qui participait pour la première fois à ce projet associant plusieurs MLJ du département et de l'Hérault : Alexia, 24 ans, Louhane, 20 ans, Laurie 23 ans et Benoît 20 ans. Réunis à Beaucaire le mercredi 19 mars et accompagnés de leur camarade nîmois Yacine, 24 ans, ces jeunes gens ont partagé leur retour d'expérience. Une expérience bénéfique et inspirante sur le plan professionnel bien sûr et cela quel que soit le domaine, celui de la petite enfance, du sport, de la culture, du patrimoine etc. Mais aussi, et presque surtout sur le plan personnel. Ces jeunes ont plié bagage pour diverses raisons : perfectionnement linguistique, découverte d'un savoir-faire, développement d'un réseau etc. Mais ils ignoraient certainement que ce petit mois de stage à l'étranger leur permettrait de retrouver confiance en eux, de renforcer l'estime de soi parfois affectée par des épreuves vécues comme des échecs. Un concours d'enseignant échoué à deux reprises pour Alexia, une mise en suspens des études pour Louhane...

"Faire partie de cette expérience nous permet de nous dire que nous sommes capables de faire plein de choses, on aborde l'échec d'une autre manière, plus positive. Et je tiens à dire que sur l'aspect financier, ce sont des projets accessibles avec une participation personnelle de 100 € et nos droits en France ne s'arrêtent pendant cette expérience", témoigne Alexia. Et Laurie, 23 ans, de compléter : "On sort de notre zone de confort, ça nous permet de prendre du recul, de se débrouiller, de gagner en autonomie, de s'adapter, de voir autre chose..." Louhane complimentée sur son travail dans une entreprise de restauration de patrimoine, a quant elle "reboosté" sa confiance en elle : "On se dit qu'on est quand même utile !" Parmi les freins périphériques sur lesquels travaillent et se forment les équipes des Missions locales jeunes figure la santé mentale chez les jeunes d'autant plus fragilsée depuis la période Covid. Le prochain séjour aura lieu en novembre à Séville, co-organisé par la Maison de l'Europe de Nîmes et la Mission locale jeune Rhône Argence. Huit places sont ouvertes.

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Mission Locale jeunes Rhône Argence, les inquiétudes...

La rencontre avec les participants au stage Erasmus+ à Barcelone, a eu lieu en présence de Monika Oszmaniec, cheffe de projet à la Maison de l'Europe de Nîmes, d'Abdelilah Channaoui, responsable de secteur à la Mission locale jeunes Rhône Argence, ainsi que de son directeur Laurent Santolini. Ce dernier a indiqué que "dans un contexte de baisse des financements, nous constatons une hausse significative de nos premiers accueils au premier trimestre 2025 de l'ordre de 10 %" par rapport à 2024 à la même période. Le président de la MLJ Rhône Argence, Didier Vignolles, également présent, est revenu sur le contexte national "inquiétant" avec une baisse de 5,8 % des moyens alloués au réseau des Missions locales. "Nous avons réduit nos effectifs d'une trentaine à une vingtaine cette année parce que les budgets sont en baisse. Les conséquences concernent les jeunes, tout ce qu'on ne fera pas, on ne le remplacera pas par des effectifs policiers supplémentaires, ni par des caméras supplémentaires. Quand des jeunes ne trouvent pas d'issue sociale, il est évident que ça se traduit par des dégradations dans d'autres domaines. On tire la sonnette d'alarme parce qu'on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé et on ne sait pas si on ne va pas devoir encore diminuer les effectifs. On a des craintes parce que les collectivités territoriales qui viennent en second plan - en premier la Région et en second nos communautés d'agglomération et de communes - subissent elles aussi de plein fouet les réductions budgétaires et pourraient les répercuter sur des activités subventionnées qui ne relèvent pas directement de leurs compétences. Il y aura des conséquences sociales énormes et le coût financier de ces conséquences sera énorme", a-t-il souligné. Après la manifestation du 14 mars, d'autres mouvements sociaux sont prévus, le prochain aura lieu le 1er avril.

Stéphanie Marin

Beaucaire

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