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La société gardoise Daudet électricité s’est lancée le défi de muer, peu à peu, vers un modèle électrique. Éclairage, réseau, goulotte, appareillage, courant faible, câbles, gaine, ventilation… Autant d’espaces alloués à ces matériaux dans le hangar crespianais de la société Daudet électricité.

Deux prestigieuses recrues sont exposées à l’entrée. Le fameux Mecalac électrique tient compagnie à la toute nouvelle pelle mécanique, elle aussi électrique. Cependant, la fierté est entachée… La sécurité impose à la structure d’être sur ses gardes. L’année dernière, tous les vérins hydrauliques des engins de Daudet électricité ont été savamment volés. Les voleurs ont tout démonté dans les règles de l’art laissant les machines sans articulations mais toujours avec leur traceur GPS.

Trouver des solutions

Au cœur d’un secteur qui cherche un nouvel élan, un second souffle, Daudet électricité innove. Elle dirige ses actions vers la réalisation de chantiers bas-carbone car le secteur le demande. « Les travaux publics consomment 50 % des matières premières produites en France… C’est donc dès le départ que les chantiers doivent être pensés pour qu’ils soient plus économes. Nos véhicules de liaison sont électriques, comme nos outils de découpage et de compactage. Nous avons aussi deux camions-nacelle », affirme Julien Daudet, dirigeant de Daudet électricité.

Le secteur des travaux publics (TP) reste le plus gros consommateur de ressources minérales et génère donc plus de 2/3 des déchets. Le recyclage joue un rôle important pour réduire la production de déchets ultimes et la pression sur les ressources. « Nous investissons dans les véhicules électriques et/ou hybrides, y compris pour le terrassement et le génie civil car nous pouvons avoir une autonomie de deux jours de travail sans les recharger. Il faut savoir que cela réduit de 99 % le rejet d’émissions de CO2 ! »

Selon les calculs de Daudet électricité, qui a comparé un chantier thermique à un chantier électrique dans sa commune de Crespian, les chiffres sont là. Surtout depuis l’achat d’un terrain et la création de son nouveau centre de recyclage situé à Vauvert (qui permet de faire deux fois moins de trajets) !

Le bilan carbone du chantier de dissimulation des réseaux du chemin du temple, le chantier thermique impose 42 830 kg de CO2 quand l’électrique est chiffré à moins de 6 000 !

L’électrique et le recyclage

Avec le concasseur, hybride bien sûr, du site vauverdois, Daudet électricité peut recycler de nombreux matériaux. Sur place, il suffit de bien préparer et de prévenir. On trie les déchets que l’on massifie. Le réemploi est largement envisagé, tout comme la valorisation qui permet un recyclage intéressant ou un stockage si nécessaire.

« Sur cette plateforme, ce nouveau centre de recyclage peut aussi valoriser 80 % des matériaux que l’on y traite. » L’impact ? Il est réduit de 87 %. Rien que ça ! Mais Daudet ne s’arrête pas là.

« Nous utilisons également le carburant HVO qui réduit de 20 % des particules et de 90 % les émissions de CO2 même s’il consomme un peu plus. Aujourd’hui, nous avons une équipe qui tourne à 100 % à l’électrique. Nous avons fait les calculs, et, même si nous essuyons les plâtres, il fallait se lancer. »

Le modèle est encore à trouver mais les données permettent d’y voir plus clair et de tenter le coup. En plus d’être vertueux, il s’agit d’être en avance, de faire la voie et de montrer que le TP sait aussi se mettre à la page. « Un Mecalac classique est amorti en cinq ans. L’électrique l’est en six. Le calcul se fait donc sur le long terme, comme pour notre site de Vauvert qui, au-delà de traiter nos déchets et de les valoriser, peur aussi s’occuper des déchets d’autres sociétés. »

Ainsi, Daudet électricité a des véhicules, des engins et des outils électriques. Son parc est en constante mutation. La société limite ses déplacements, étudie ou réemploie des matériaux et utilise des carburants alternatifs si nécessaires. L'économie circulaire constitue également un levier de décarbonation important dans la mesure où l'utilisation de matériaux est responsable de 56 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur. Un important cadre réglementaire contribue au déploiement de l’économie circulaire dans le secteur.

Daudet, du passé au futur ?

L’entreprise Daudet voit le jour en 1976 quand Pierre Daudet travaille seul comme artisan électricien. En 2002, l’entreprise prend un nouveau tournant, Julien Daudet, fils unique des entrepreneurs, rejoint l’équipe et crée l’activité réseaux/travaux publics.

Avec, aujourd’hui, près de 50 salariés, les domaines d’interventions de la société sont l’électricité tertiaire (courants forts et faibles, vidéo surveillance, alarme incendie et intrusion, climatisation, chauffage, VMC), les réseaux secs et VRD (mise en discrétion de réseaux aériens et souterrains, lotissements, électrification rurale), la gestion technique du bâtiment (installation de systèmes informatiques supervisant l’ensemble des équipements de domotique installés) et l’éclairage public (mises en valeur de patrimoine par l’éclairage, éclairages sportifs, publics et privés, gestion des parcs communaux).

Daudet électricité, Chemin des Faïsses, 30260 Crespian. Tel : 04 66 77 80 38 ou mail à contact(a) daudet-electricite.com.