Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 19.02.2025 - Yannick Pons - 2 min  - vu 132 fois

CULTURE L’Opéra à l’écran, la déclaration d'amour d'un critique nîmois

Jean-Max méjean critique nîmois

Jean-Max méjean

- Photo Chris Artigaud

Jean-Max Méjean, critique de cinéma nîmois, a dépeint Maria, le film de Pablo Larraín, comme un opéra. L'auteur a tellement été fasciné par le bel canto qu’il a décidé d’en écrire un livre : L'Opéra à l'écran.

À l’occasion de la sortie nationale du biopic sur Maria Callas, la cantatrice grecque, le Sémaphore organisait une rencontre entre le public et Jean-Max Méjean. Le film de Pablo Larraín était dépeint comme un opéra par le critique de cinéma nîmois qui a toujours été fasciné par le bel canto tellement qu’il a décidé d’en écrire un livre : « De mon temps, Nîmes était la Rome française. Il y avait des opéras dans les arènes, il y avait Régine Crespin, diva nîmoise dans les années 60 », explique Jean-Max Méjean.

De Montmartre à Garnier

Le livre explore la thématique en fonction du genre du film, des films-opéra comme le Carmen de Rosi ou Salammbo, l’opéra fictif d’Orson Wells dans Citizen Kane. « J’avais écrit un livre sur Montmartre à l’époque et j’avais adoré aller fouiner dans les archives du cinéma. Je me suis dit, pourquoi ne pas trouver des films autour des deux opéras de Paris, Bastille et Garnier ! », confie l’auteur. Les éditeurs n’ont pas suivi alors le Nîmois a renversé l’idée en s’intéressant aux œuvres interprétées à l’intérieur des opéras.

« Inconsciemment je dédie ce livre à ma cousine garonnaise, Andréa Guiot, grande cantatrice décédée du Covid il y a 4 ans »

Jean-Max Méjean

 

Un chantier tellement titanesque qu’il décidait rapidement de trouver des soutiens à l’écriture. La Grande Vadrouille, par exemple, était tournée pour la première fois à l'opéra Garnier, De Funès en chef d’orchestre ! Le livre, dont l’opéra est le héros, est composé de cinq actes tels que opéra, acteur du film, ou espace et jeu d’action.

Plusieurs mains

L’Italien Enrico Giacovelli l’a rejoint, entre autres. Il a listé toutes les musiques qui accompagnent ces films en rapport à l’opéra. L’index est exhaustif. Le livre est construit par des opéras adaptés à l’écran, l’opéra acteur du film (Diva - Beineix, 1981), comme espace du jeu et action (Le Temps de l’innocence - Scorsese, 1993), la mise en scène opératique, La Reine Margot - Chéreau, 1994). Et même l’opéra inspirateur du film comme West Side Story (Robbins et Wise, 1961) ou Orange mécanique (Kubrick, 1971).

C’est la musique de Wagner qui coiffe toutes les autres sur le poteau puisqu’elle apparaît, selon lui, dans plus de 1 000 films. Le livre du critique présente un portfolio de photogrammes de films avec les titres des airs qui apparaissent pendant les films. « Inconsciemment je dédie ce livre à ma cousine garonnaise, Andréa Guiot, grande cantatrice décédée du Covid il y a 4 ans », se souvient Jean-Max Méjean.

L’Opéra à l’écran
Éditions Gremese, chez Goyard, Nîmes

Yannick Pons

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