Publié il y a 3 h - Mise à jour le 03.02.2025 - Corentin Dimanche - 2 min  - vu 207 fois

DEAUX L'aérodrome bientôt repris par plusieurs entreprises gardoises ?

Pascal Doret et Philippe Brachot, vice-président et président de l'aéro-club de Deaux
Corentin Dimanche

L'aérodrome, sujet de nombreux projets et convoitises, pourrait trouver preneur. Il faut désormais que l'aéroclub convainc la CCI du projet d'achat.

Voilà plus de dix ans que le dossier traine et peine à avancer, mais il pourrait bien finir par trouver une issue cette année. L'aérodrome de Deaux, sujet en 2022 d'un appel d'offres émis par la Chambre de Commerce et d'Industrie, propriétaire de l'aérodrome, et aujourd'hui d'un projet de cession de gré à gré, pourrait bientôt être repris par quatre, voire plus, entreprises gardoises. "Nous sommes en contact avec des investisseurs alésiens prêts à investir un montant supérieur aux 2,1 millions d'euros demandés par la CCI et proposés par la mairie de Deaux. Ils se servent eux-mêmes de l'aérodrome et sont implantés sur le territoire alésien depuis plus de 30 ans, avance Pascal Doret, vice-président et trésorier de l'aéroclub. Ils ont un vrai intérêt à conserver, utiliser et développer le terrain et son activité aéronautique. Nous faisons aussi la démarche pour devenir centre d'examen, ce qui serait unique dans le Gard."

La CCI en arbitre

La délibération du conseil municipal de Deaux du mardi 29 janvier, "retirée car contenant une partie illégale", "va dans le bon sens" pour l'aéroclub. "C’est une première victoire qui nous laisse au moins le temps organiser correctement notre association de défense. Cela démontre aussi la fragilité du projet de la commune de Deaux", espère Pascal Doret.

Philippe Brachot, président de l'aéroclub, défend lui aussi "cette opération qui irait bien plus vite que le déclassement voulu par la CCI. Le déclassement prendrait 5 à 8 ans, la reprise du terrain par les entreprises, entre 6 et 12 mois."

D'autant plus que "les négociations ne sont pas entamées à ce jour avec M. Giraudier, (président de la CCI). Il vient de répondre à ma lettre recommandée de décembre, presque deux mois après l'avoir envoyée, regrette Pascal Doret. Il nous demande, légitimement, des preuves d'intérêt et financements pour cette offre, qui est appuyée par des entreprises ancrées localement depuis trois décennies. À l'inverse, il me semble que l’offre de la commune de Deaux avec un achat de sept fois son budget n’est pas vraiment sérieuse."

La mairie de Deaux ne lâche pas l'affaire

La municipalité deauxoise, où se trouvent deux tiers du terrain, est un obstacle non négligeable à cette reprise, les relations étant tendues entre le maire Didier Salles et l'aéroclub. "Dire qu'on "traite" avec lui est un bien grand mot, on ne peut même pas parler avec lui", dénonce Pascal Doret. Le président Philippe Brachot se souvient : "Nous préparions les 50 ans de l'aérodrome le week-end des 7 et 8 juillet derniers depuis des mois, mais le maire de Deaux nous a envoyé une lettre recommandée le lundi 2 juillet pour nous interdire la manifestation du week-end. Tout était préparé, le budget était de 40.000 euros. Heureusement, nous avions anticipé avec notre avocate en demandant un référé au tribunal, ce qui nous a permis de bien tenir la célébration."

Corentin Dimanche

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