Ce ne sont pas les universités d'été du Parti socialiste, mais cela y ressemble quand même un peu. Alors que vient d'être nommé un gouvernement de transition et de droite avec à sa tête Michel Barnier, Carole Delga organise l'évènement de cette fin d'année à Bram, commune de 3 000 âmes située dans l'Aude. Avec son mouvement, l'Occitanie en commun, la présidente de la Région compte bien rester dans les starting-blocks en cas de dissolution. Et pour gouverner, elle a déjà sa petite idée en tête. Comme au conseil régional, elle a toutes les capacités pour s'allier avec une gauche de travail, qui fait confiance aux entreprises pour dynamiser l'économie, sans oublier personne sur le bord de la route. Au sein des socialistes, elle a aussi trié sur le volet les invités présents. Et ils sont nombreux. La plupart des cadors de la politique responsable : le député européen Raphaël Glucksmann, le maire de Saint-Ouen-sur-Seine Karim Bouamrane, le banquier Matthieu Pigasse mais aussi Benoit Hamon, Dominique Sopo ou encore le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol. Tous ont accepté de venir débattre et réfléchir à l'après Macron. Qui pourrait arriver plus vite que 2027. Tous sont surtout dans une envie de dépassement de la stratégie d'Olivier Faure, le secrétaire national du PS. Celle qui consiste à une trop forte inclinaison à la gauche radicale. Celle qui clive et divise comme jamais les socialistes. Chagrinés encore dernièrement par le bras d'honneur à l'homme d'État Bernard Cazeneuve alors que Matignon s'offrait enfin à la gauche et au Parti socialiste. Le PS responsable veut gouverner. Et changer la vie des gens. Il ne se contentera jamais seulement d'incantation pour voir la Droite et le Centre prendre le pouvoir devant son nez.