Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 17.12.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 525 fois

ÉDITORIAL Cumul des mandats : des députés hors sol aux députés enracinés ?

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Photo MaxPPP

François Bayrou semble avoir quelques idées pour durer un peu plus longtemps à son poste.

Seuls 40% des Français déclarent avoir une bonne opinion de François Bayrou, le nouveau Premier ministre, selon l'Observatoire de la politique nationale BVA Xsight – RTL. Aucun de ses prédécesseurs depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017 n’avait démarré avec une telle défiance dans l’opinion. Édouard Philippe était à 59% d’opinion positive, Jean Castex à 56%, Élisabeth Borne à 50%. Gabriel Attal à 58%. Même Michel Barnier était à 52% à ses débuts. Comment expliquer ce mauvais signal d'entrée ? Probablement par une lassitude dans le personnel politique national des Français. Et le fossé qui s'est creusé face à la répétition des séquences politiques d'un niveau abyssal. Plus que du mécontentement, on est désormais passé à l'indifférence. 43% des sondés le ressentent. Avec ces mauvais chiffres pour commencer sa carrière à Matignon, comment le patron du Modem et maire de Pau peut s'en sortir ? D'abord, en répondant aux attentes prioritaires de la population. 55% des Français jugent que le pouvoir d’achat doit constituer la prévalence de l’action du futur gouvernement mené par François Bayrou. Loin, très loin de la santé. Dans le sondage réalisé par nos confrères, les thèmes chers à l'extrême-droite ont quasi disparu... Un signe, s'il en fallait un de plus, que les citoyens veulent d'abord vivre mieux et en bonne santé. Bien sûr, en sécurité, mais sans forcément regarder l'origine sociale ou religieuse comme certains voudraient le faire croire... François Bayrou, pour revenir à lui, semble avoir quelques idées pour durer un peu plus longtemps à son poste. D'abord, le nouveau Premier ministre veut donner toute sa place aux députés de la nation, quelle que soit leur sensibilité. Construire au lieu d'opposer. Enfin, il veut renouer le fil qui s'est cassé entre les gouvernants et les gouvernés.  Pour cela, il reconnait une erreur majeure avec la fin du cumul des mandats. Et souhaite rouvrir le chantier. Ainsi, espère-t-il, mettre un terme à la rupture de la base électorale avec le pouvoir en place en enracinant davantage les responsables politiques de Paris. Une bonne idée, même si François Bayrou doit avant tout prendre conscience que la défiance profonde des Français est la conséquence aussi des mauvais choix d'un certain... Emmanuel Macron.

Abdel Samari

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