ÉDITORIAL En attendant un vaccin...
Une lueur d'espoir mais pas encore de certitude absolue. Tombée ce lundi, la nouvelle de l'efficacité probable d'un vaccin développé par les sociétés américaine Pfizer et allemande BioNTech a permis à chacun d'entre nous de se dire qu'il y avait peut-être enfin une lumière au bout du tunnel. Et aux traders de la bourse de passer enfin une journée agréable. Même si on peut espérer des miracles, l'opportunité d'une protection rapide et efficace est à écarter. C'est pour l'instant une centaine de personnes qui a bien réagi au vaccin. Reste à savoir si les autres volontaires afficheront le même résultat et permettront aux laboratoires d'obtenir une autorisation d'utilisation d'urgence à l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) fin novembre. Si tel était le cas, il faudra ensuite convaincre une bonne partie de l'humanité de se vacciner. Pas une mince affaire... En attendant, ce mardi, toujours pas de vaccin à l'horizon mais une grève bien de chez nous. Et qui trouve son origine dans cette crise sanitaire qui commence à fatiguer tout le monde. Les principaux syndicats enseignants ont décidé de se mobiliser et appellent à une "grève sanitaire", pour dénoncer le protocole renforcé mis en place par le ministère de l'Éducation qu'ils jugent insuffisant face à la seconde vague. Cette "grève sanitaire", comme un bouton "stop" pour alerter sur la quasi absence de distance physique en classe et à la cantine, exiger la limitation de brassage dans tous les autres lieux, la mise en place des mesures de demi-groupes également dans les collèges et l'aération des salles de classe à l'approche de l'hiver. Est-ce qu'ils seront entendus ? Probablement oui. Le Gouvernement n'a pas forcément envie de se retrouver avec un mouvement social en pleine crise sanitaire. Il n'a de toute façon pas le choix : pour que les Français soient au travail, il faut que les enfants soient à l'école. En attendant un vaccin...
Abdel Samari