Le point d'orgue de l'anniversaire des 140 ans des Halles de Nîmes aura lieu le week-end prochain. Démarrées en avril dernier, les célébrations du célèbre marché couvert nîmois se sont étirées sur plusieurs mois et se clôtureront à la fin de l'année avec les festivités de Noël. Fanfare, exposition, concours d'affiches et d'autres surprises seront au programme des réjouissances les 9 et 10 novembre. Un joli moment en perspective pour ce lieu attractif, souvent désigné comme la locomotive économique du centre-ville. Un monument aussi, lieu de passage privilégié des Nîmois comme des touristes en visite dans notre belle ville. Après coup, même si l'on peut s'étonner du choix de la date de 2024 pour célébrer 140 ans - et pourquoi pas 150 ou 200 ans, un chiffre rond comme fréquemment - force est de constater qu'il arrive au bon moment. Depuis des mois, les tensions entre les étaliers et la municipalité ont fait la une des titres de la presse locale. En lien avec le projet de modernisation des Halles qui a entraîné de vives inquiétudes et remis sur le tapis les baux précaires des commerçants. Sans compter la question du financement de la gestion et de la collecte des déchets qui représente désormais un manque à gagner pour les intéressés, au moment même où les consommateurs regardent à deux fois avant d'acheter, en pleine crise de pouvoir d'achat. Ceci étant, le rayonnement économique du lieu mérite une exposition régulière. Les 70 étaliers au quotidien fournissent un travail de qualité, proposent à la vente des produits souvent premium qui participent à la mise en perspective aussi des producteurs locaux. C'est également, mine de rien, la culture nîmoise, qui fait la part belle au partage et à la convivialité, qui est soulignée. Il y a donc de grandes chances que le temps d'un week-end, autour d'un canon, le maire et les marchands mettent de côté leur divergence. Une initiative salutaire aussi pour les potentiels successeurs de Jean-Paul Fournier, à quelques mois des municipales...