Publié il y a 2 jours - Mise à jour le 29.03.2025 - Anthony Maurin - 6 min  - vu 765 fois

FAIT DU JOUR Bon début, belle fin et milieu consistant : voici la feria de Pentecôte 2025 !

Corrida de Victoriano del Rio pour Sébastien Castella, Emilio de Justo et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)

Un paseo nîmois (Photo Archives Anthony Maurin)

Les cartels de la feria de Pentecôte sont connus et avec eux la fête prendra vie début juin dans les arènes et les rues de la cité des Antonin.

Simon Casas, Jean-Paul Fournier, Frédéric Pastor élu en charge de la tauromachie et Jules Milhau (Photo Anthony Maurin)
Simon Casas, Jean-Paul Fournier, Frédéric Pastor élu en charge de la tauromachie et Jules Milhau (Photo Anthony Maurin)

Si l’on connaissait l’auteur de l’affiche des ferias de Nîmes 2025 en la personne du jeune artiste nîmois Jules Milhau, la gestion des arènes était encore en question il y a quelques jours avec le renouvellement, assez chaotique, de la Délégation de service public. C’est finalement l’empresa sortante, Simon Casas, qui s’est vue reconduite à la tête de la plaza nîmoise ! Une séquence assez floue que la Ville, comme ce fut le cas pour les bouleversements au Conseil municipal, ne commente pas plus que ça. Les toros et les politiques marchent ensemble, c’est dommage de les mélanger mais c’est ainsi…

Présentation feria de Pentecôte Nîmes 2025 (Photo Anthony Maurin)
Simon Casas présente la feria de Pentecôte 2025 (Photo Anthony Maurin)

Mais, revenons aux toros ! Quoi qu’il en soit, c’est maintenant sous le nom de CASAS&CO que le gestionnaire poursuit sa mission. Avec lui ? Un nouvel arrivant avec Denis Allegrini et des anciens comme Gilles Vangelisti, Hadrien Poujol ou encore Robert Pilès qui revient dans le coin pour le plus grand bonheur de l’aficion. « Je suis ravi d’être à nouveau là, sachez qu’à chaque fois que nous montons une feria avec Simon, nous faisons des cartels qui nous plaisent en tat qu’aficionados. » Un clin d’œil tout particulier à Lulu Bodrero et un remerciement pour tout ce qu’elle a fait ! Allez, on a dit qu’on parlerait toros, nous y voici. Le maire, Jean-Paul Fournier, se félicite de l’arrivée des beaux jours et du succès des ferias nîmoises. « Merci à Jules Milhau, Nîmois, d’avoir fait l’affiche des ferias, merci à Simon Casas et à tous les acteurs de la tauromachie. Cette fois encore les cartels sont de grande qualité. »

En 2024, six matadors de toros, un novillero et un rejoneador avaient franchi la Porte des Consuls, une première fois pour quatre d’entre eux, le signe d’un renouveau ? 16 matadors de toros avaient été engagés en 2024 à Nîmes et sont parvenus à couper 32 oreilles (même donnée qu’en 2023) ? « La tauromachie est importante pour notre cité, je le dis avec émotion mais il y a 24 ans que le maire est élu et 45 que je suis à la tête des arènes. Pourquoi ? Parce que nous sommes engagés envers les autres, au-delà de soi-même, c’est une éthique. Je ferai tout pour continuer à vivre des grandes ferias à Nîmes ! », entame le directeur nîmois des arènes, Simon Casas.

Corrida de Victoriano del Rio pour Sébastien Castella, Emilio de Justo et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Un paseo nîmois (Photo Archives Anthony Maurin)

L’année dernière a été dépassée la barre des 50 confirmations d’alternative nîmoises. La première avait d’ailleurs eu lieu aux Vendanges 2006 avec Cayetano. « Notre âme nîmoise est portée par le toro et la tauromachie. Je me suis laissé porter par le vent de la passion, il faut savoir aller au-delà des conflits en faveur de la tauromachie qui représente les valeurs fondamentales de l’existence. Un « olé » rassemble, c’est un cri du cœur ! » Simon Casas a l’habitude de proposer, au très large auditoire venu le voir présenter ses ferias, des envolées lyriques qui plaisent. Comédien, acteur, torero, empresa, apoderado, homme d’affaires, artiste… Simon Casas est un peu tout ça à la fois mais il est surtout un impulsif de la vie, un amoureux du lendemain, un fanatique de l’espérance. 

Tom Charrade sera au spectacle de la course d'ouverture (Photo archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Commençons par le début avec l’ouverture de la feria par la course camarguaise chère à Hadrien Poujol, son organisateur. Une royale de Saumade ! Le double Biou d’or, Castella, sera là. Le public verra le retour de Cobalt et le chouchou des Nîmois, Vicaire. Sisco, Lugar ou encore Taerquin seront aussi de la partie et opposés à El Ghiati, Lopez, Katif, Felix, J. Martin, Zekraoui, F. Martin, Marignan et Charrade.

Fourques Novillada sans picadors de La Suerte, Gallon et Pagès-Mailhan pour Victor et Clovis (Photo Anthony Maurin)
La toreria de Clovis (Photo Anthony Maurin)

Le vendredi matin, novillada sans picadors avec une entrée gratuite pour, on l’imagine, le trophée Nimeño II. La course sera de La Paluna pour Javier Cuarter, Matias (Sauvaire) Clovis et Israel Guirao. Le vendredi après-midi « cartel énorme avec beaucoup de spectateurs qui viendront de l’international pour voir l’alternative du jeune Marco Perez. Comme les principaux toreros, il prendra son alternative dans le temple de la tauromachie, Nîmes. Avec lui, j’ai mis, pour moi, les deux plus grandes vedettes actuelles. Le retour de Morante de la Puebla, artiste de génie et homme génial porté par la magie de son âme et Alejandro Talavante… Quel artiste, quelle gueule, quelle personnalité ! » La corrida sera de Garcigrande pour assurer le bon coup.

Novillada mano a mano de Nuñez del Cuvillo, Gallon et Santiago Domecq pour Manuel Roman et Marco Perez (Photo Anthony Maurin)
Un torero ce Marco Perez ? Bien sûr ! (Photo Anthony Maurin)

On connaît bien les talents du prodige Perez. On les connaît et on les voit se développer depuis qu’il est tout petit et que Juan Bautista l’a pris sous son aile. Encore aujourd’hui, c’est le directeur des arènes d’Arles qui gère ses intérêts et savoir qu’il prendra son doctorat à Nîmes signifie forcément quelque chose. En tout cas, le grand gagnant de l’affaire, c’est le public qui pourra s’enorgueillir de cela ! Les commerçants n’auront qu’à se frotter les mains.

Victor Novillada Saint-Gilles 2023 (Photo Archives Anthony Maurin)
Victor lors de la novillada  mixte de Saint-Gilles en 2023 (Photo Archives Anthony Maurin)

Samedi en matinée, novillada de la Cape d’Or Antonio Ordoñez. Une course avec des novillos de Talavante pour Eduardo Neyra, le Portugais Tomás Bastos et le Saintois Victor qui se présentera à Nîmes dans la catégorie. Une novillada plaisante et qui trouvera rapidement son rythme tans la competencia sera forte. Samedi après-midi, corrida de Garcia Jimenez pour Sébastien Castella, Jose Maria Manzanares et Lalo de Maria qui revient après avoir, lui aussi, pris son alternative à Nîmes l’année dernière pour le même cartel, seuls les toros diffèrent.

Corrida de Jandilla pour l'alternative de Lalo de Maria avec Sébastien Castella et Jose Maria Manzanares (Photo Anthony Maurin)
Lalo est sorti en triomphe par la porte des cuadrillas en coupant deux oreilles lors d'une alternative venteuse et fraîche (Photo Anthony Maurin)

Dimanche matin, Simon Casas achèterait sa place. « C’est la corrida de l’art avec les Sévillans Juan Ortega et Daniel Luque. Clemente complètera ce cartel star, que je mets aussi à la San Isidro à Madrid. Clemente est autant artiste que les deux autres. Et la journée ne sera pas finie pour lui, car il répètera l’après-midi ! »

Corrida mixte avec toros de Bohorquez et Robert Margé pour Léa Vicens, Sébastien Castella et la confirmation d'alternative de Clemente (Photo Anthony Maurin)
Clemente va couper deux oreilles (Photo Archives Anthony Maurin)

Justement, le dimanche après-midi, c’est une course de Robert Margé qui est prévue. « Les éclats français font de l’ombre à la tauromachie espagnole ! » Avec Le génial et glacial Miguel Angel Perera en chef de lidia que l’on aura plaisir à retrouver au cœur du ruedo nîmois sera programmé le Mexicain Juan Pablo Sanchez. « La tauromachie est en danger au Mexique, c’est une sorte de solidarité symbolique, nous devons les aider et je suis heureux qu’il vienne à Nîmes. » Vous l’avez compris, le troisième homme du lot sera le Français Clemente qui aura à cœur de vivre une journée pleine à Nîmes, chose assez rare, surtout pour un Français !

Corrida de rejon de Fermin Bohorquez pour Rui Fernandes, Diego Ventura et Lea Vicens (Photo Anthony Maurin)
Diego Ventura (Photo Archives Anthony Maurin)

Dernier jour, dernières émotions. Le matin, la corrida de rejon a son public. Malgré le départ du centaure en chef, Pablo Hermoso de Mendoza, il reste du beau monde et c’est vers un mano a mano que l’empresa nîmoise a dirigé ses envies. « Le plus grand, c’est finalement et peut-être Diego Ventura, non ? Et Léa Vicens, la nîmoise qui dompte chevaux et toros, la princesse héroïne qui surpasse tous ? Ce duel verra des arènes pleines, émotions garanties. » Comme la feria demande une bonne introduction, visiblement la conclusion a aussi un intérêt pour la direction des arènes. La course du lundi soir est toujours compliquée à organiser. Souvent, Simon Casas a mis des cartels d’aficionados, des cartels forts, mais pas forcément attractifs pour le grand public. Cette année, c’est un solo qu’il prépare en douce depuis des mois…

Corrida de Victorino Martin (Photo Anthony Maurin).

« Les toros de Victorino Martin seront présents pour répondre aux critères, l’élevage a l’adhésion totale du public et, comme à Madrid, c’est une corrida hommage à Victorino qui sera malgré tout un peu avec nous. C’est un événement extraordinaire avec un solo de Borja Jimenez qui confirmera aussi son alternative à Nîmes. Comment peut-on confirmer son alternative en faisant un solo ? Impossible… Mais à Nîmes, on fait les choses différemment ! C’est Espartaco, le torero retraité, apprécié de Nîmes, qui viendra confirmer symboliquement l’alternative à Borja Jimenez ! » Si Borja Jimenez reproduit à Nîmes ce qu’on a pu le voir faire depuis deux ans ailleurs, alors, ce solo sera mémorable.

Pour acheter vos places, ça sera par ici ! Mais à partir de lundi…

Anthony Maurin

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