FAIT DU JOUR La ville de Nîmes et l'agglo plantent le décor d'un avenir durable

La ville de Nîmes et Nîmes métropole franchissent un pallier supplémentaire dans le traitement des déchets et l'environnement
- Sacha VirgaLauréats des appels à projets lancés par Citeo en 2024, la ville de Nîmes et Nîmes métropole vont continuer à optimiser le tri et la collecte des emballages ménagers et papiers, à domicile et à l'extérieur. De nouveaux dispositifs de collecte seront déployés d'ici deux ans.
La ville de Nîmes, Nîmes métropole et l'entreprise Citeo ont officiellement signé deux contrats d'une importance capitale, visant à renforcer la collecte et le tri des déchets d’emballages et papiers. Les deux collectivités font un pas de plus vers un territoire plus propre, plus moderne et plus responsable. Une satisfaction pleine pour le président Franck Proust, son adjoint à l'agglo en charge des Déchets, Bernard Angelras représentant ce mercredi matin Jean-Paul Fournier, et pour Antoine André, directeur régional sud-ouest de Citeo. À noter également la présence de Richard Tibérino, élu à la Ville et à l'agglo, mais aussi président du SITOM.
Pour la ville de Nîmes, cela représente un investissement de 698 000 €, soutenu à hauteur de 290 000 € par Citeo, avec une bonification supplémentaire de 10 % liée à la mise en place d'un plan de lutte contre les déchets abandonnés. Cet argent permettra l'implantation de 512 corbeilles multiflux et 28 nouvelles colonnes d'apport volontaires dans les espaces publics et les équipements municipaux de la ville de Nîmes. "Nos concitoyens sont de plus en plus sensibles à ces enjeux et nous devons leur offrir des solutions simples et efficaces. L'enjeu majeur de cette convention, c'est que trier ne soit plus une contrainte, mais une évidence, un geste naturel au quotidien, facilité par des infrastructures adaptées", précise Franck Proust. Le délai de mise en oeuvre se fera au plus tard le 19 décembre 2026.
Pour la deuxième convention impliquant Nîmes métropole, l'intercommunalité investira 318 735 €, soutenue à hauteur de 221 268 € par Citeo. Une centaine de nouvelles colonnes d'apport volontaires sera déployée à travers les 38 autres communes de l'Agglo, qu'elles soient rurales ou plus densément peuplées. "Nous avons prouvé que nous savons agir vite et bien, continuant sur la durée et sur la base des investissements consentis, avec la même exigence, la même ambition. Et vous verrez que d'ici quelque temps, les résultats seront d'ampleur", promet le président.
Ces initiatives sont le fruit d'une remise en question du fonctionnement de la Direction de la collecte et du traitement des déchets ménagers (DCTDM) pour ajuster, moderniser et adapter en pensant à la préservation de l'efficacité et de la qualité vis-à-vis de l'usager. "Nous avions un budget qui n'était pas équilibré depuis quatre ans et une obligation de résultat en matière de rééquilibrage de budget", dévoile Bernard Angelras.
Dans les projets aboutis, on peut évoquer l'optimisation des fréquences de collecte, le deploiement du 100 % compostage à Nîmes et dans l'Agglo plus généralement ou encore l'uniformisation de la couleur des bacs. Sans parler des déchetteries, avec la création de celle de Saint-Gilles-Générac ou la rénovation de celle de Saint-Césaire et les nombreux ambassadeurs du tri présents en porte-à-porte et sur le local rue Régale. Ou encore de la mise en place des parcs à sapins. Cette année, 9 000 d'entre-eux ont été collectés pour finir en broyant utilisé pour les plate-bandes ou faire des amendements pour les citoyens.
Sensibilisation auprès des habitants
L'ensemble de ces actions a permis d'annoncer une première bonne nouvelle : en quatre ans, les ordures ménagères ont baissé de 50 kilogrammes par habitant. Le Conseil communautaire avait aussi voté en octobre dernier la baisse de 10 % de la TEOM, la taxe sur les ordures ménagères. Preuve que les bonnes pratiques commencent à rentrer dans la tête des habitants de Nîmes métropole. L'intercommunalité a pour projet de continuer à diminuer cette taxe, si de nouveaux efforts sont fournis par les concitoyens.
Créée il y a plus de trente ans, la société Citeo s'active pour réduire l'impact environnemental des emballages des papiers. Antoine André se réjouit de l'engagement de Nîmes métropole, qui fait partie des premières collectivités de la région Occitanie à répondre à ces appels à projets sur leur territoire. "On est ravis de vous accompagner sur ces projets de tri des déchets hors foyers et des déchets abandonnés, mais aussi celui des apports volontaires sur les 39 communes de l'Agglo", témoigne-t-il.
Il parle même d'aller encore plus loin en termes de recyclage, notamment sur le plastique : "Un quart de la poubelle grise est composée d'emballages et de papiers que l'on pourrait faire basculer dans la poubelle jaune. 70 % des Français disent trier, mais il n'y a qu'un Français sur deux qui trie systématiquement tous ces emballages tout le temps", affirme le directeur. Après toutes ces belles paroles, il ne restait plus qu'à apposer la signature sur chacun des morceaux de papiers, et à continuer le travail entrepris.
Le plan de lutte des déchets abandonnés
La ville de Nîmes va recevoir sur le plan de lutte des déchets abandonnés, un montant de 4,30 euros par habitant sur trois ans. Ce qui correspond, pour faire simple, entre 650 000 et 700 000 € de récoltes par an.