NÎMES Un retour aux fondamentaux pour le festival Tinals

Un concert lors de l'édition 2019 du Tinals
- Photo Corentin CorgerSix ans après sa dernière édition, This is not a love song (Tinals) revient les 27 et 28 juin prochains. Un retour porté par l’ADN du festival avec la mise en avant d’artistes de la scène indépendante, peu connus en France et une jauge limitée à 3 000 spectateurs par jour.
« Quand est-ce que ça revient ? » Voilà la question posée des milliers de fois à Fred Jumel, directeur de Paloma, depuis 2019, date de la dernière édition du festival This is not a love song, créé cinq ans plus tôt. Il faut dire qu’avec 18 000 spectateurs cumulés sur les trois jours, l’événement prenait une autre dimension, trop grande pour les organisateurs (Paloma et l’association Come On People). Ces derniers tiennent à rappeler que ce n’est pas le covid qui a arrêté Tinals, mais que cela vient de leur propre volonté.
« Nous étions dans un engrenage grossissant qui nous obligeait à prendre des têtes d’affiche afin de répondre à un équilibre financier. Donc, on s’est dit qu’il était temps de faire une pause pour revenir à une autre liberté de programmation et pas être contraint par des enjeux de remplissage », explique Fred Jumel. Le covid survenu derrière a forcément rendu la pause plus longue. Il aura donc fallu six ans pour redémarrer, revenir aux fondamentaux et relancer un concept plus proche de l’ADN du départ en 2014. « On voulait proposer de nouveau cette bulle pour que les gens oublient leur quotidien et qu’ils s’évadent sur un temps donné », poursuit Fred Jumel.
Un budget de 400 000 euros
Au-delà de respecter le concept de base, Tinals est aussi confronté à des questions financières et des dotations culturelles qui diminuent. Ainsi, « Beau weekend », nom officiel de cette édition 2025, comptera un jour de moins (27 et 28 juin), quatre scènes dont une seule à l’extérieur et une jauge limitée à 3 000 spectateurs par jour contre 7 000 avant pour créer une véritable proximité entre artistes et public. Ce qui donne un budget global autour de 400 000 euros contre un million d’euros auparavant.
Gérant de la SMAC Paloma, Nîmes métropole met forcément la main à la poche. « La reprise du festival Tinals était quelque chose d’espéré. J’ai vu l’engouement sur les réseaux sociaux, on a senti une véritable attente. Nîmes, une ville qui se réinvente et qui se projette à l’international. C’est là que Tinals trouve sa pertinence », soutient Franck Proust, président de l’agglo. Une nouvelle histoire qui verra quand même 30 artistes internationaux se succéder durant ces deux jours. Les noms seront révélés à la fin du mois de mars.
"100 % pépites, 0 % têtes d’affiche"
Pas de gros noms attendus, car l’idée est claire : pas de têtes d’affiche au Tinals. L’ADN c’est de présenter des artistes, de la scène internationale indépendante, peu ou pas connus en France. Une recette qui a eu du succès à l’image de Lizzo, venue en 2019 et devenue une star internationale. Ou encore les Anglais de Sleaford Mods et le groupe La Femme qui avait pour chanteuse à l’époque, Clara Luciani. « Ce qui caractérise Paloma, c’est l’émergence d’artistes. Le slogan, c'est 100 % pépites, 0 % têtes d’affiche », vient abonder Gaël Dupret, adjoint à la Culture et président du conseil d’administration de la salle de spectacle.
Son président Franck Proust, malgré ce retour en « petit » format, porte de l’ambition pour le Tinals, « il n’y a pas de raisons que des partenaires ne vous accompagnent pas par la suite pour proposer quelque chose de plus riche. » « Grandir en restant dans l’ADN du festival », s’avance prudemment Fred Jumel, même si l’objectif ne sera pas d’attendre six ans pour la prochaine édition.
Informations et tarifs
Beau Weekend. 27 et 28 juin de 18 heures à 2 heures du matin. Billetterie disponible depuis ce jeudi sur : thisisnotalovesong.fr. Tarifs : jour 42 € / 38 €. 2 jours 70 €.