Il était temps ! Enfin ! Ouf ! Après neuf matchs sans victoire, soit près de quatre mois sans gagner, Nîmes Olympique a de nouveau pris trois points la semaine passée en battant Concarneau (3-0). Un quatrième succès cette saison qui redonne espoir dans une situation très compliquée avec une place de premier relégable et un coach forcément menacé, mais toujours en place, du moins pour le moment. Une victoire pour lancer une nouvelle dynamique et éviter, comme la saison dernière, de tomber dans le gouffre du National 2, ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire du club fondé en 1937.

Les supporters doivent encore se contenter de subir une opération survie. À 12 matchs de la fin, la bascule peut déjà se faire en cette fin de mois déterminante. Ce soir, les Gardois, 16es, affrontent Versailles, classé juste devant, avec trois points d’avance. Un match couperet qui peut tout relancer en cas de victoire ou au contraire créer encore plus d’inquiétudes. « On doit continuer à se lâcher et se mettre en opération maintien, mais sans déjouer. L’enjeu ne doit pas prendre le pas sur le jeu », commente le coach Adil Hermach. La semaine passée, toutes les équipes du bas de classement ont gagné. Nîmes n’est donc pas seul à retrouver de l’optimisme. Après sept matchs sans succès, Versailles, plutôt taillé pour regarder vers le haut, reste sur deux victoires probantes dont la dernière face au troisième Orléans (2-3).

Six des sept premiers encore à affronter

Si la soirée se passait mal, Nîmes pourrait se retrouver décroché avec quatre points de retard sur Quevilly, exempt ce week-end, qui aurait donc un match en mois au compteur. Une situation plus que complexe avant d’enchaîner à la maison face à Villefranche-Beaujolais, un autre candidat pour ne pas descendre dans le monde amateur. Voilà pourquoi les prochains jours sont cruciaux. Et la suite n’a rien de réjouissant ! Sur les dix derniers matchs, il faudra affronter six des sept premiers au classement avec six déplacements au programme. Sachant que Nîmes n’a toujours pas gagné à l’extérieur cette saison, c’est la seule équipe dans ce cas.

Voilà qui rajoute encore un enjeu supplémentaire sur cette partie et pour décider de l’orientation de cette fin de saison. Soit les Crocos parviennent à passer la deuxième et continuent sur la bonne voie, soit ils calent encore avec le risque que cette fois-ci le moteur explose. Une longue route sans assistance, avec une équipe livrée à elle-même qui, contrairement aux autres saisons galères, ne devrait pas pouvoir compter sur le soutien populaire au moment venu. Les mauvaises langues diront que cela n’a pas empêché de briller face à Concarneau, mais l’apport du public est indéniable à Nîmes. « Le classement quand tu le regardes, on n’est pas bon. Mais il y a des signaux positifs quand je parle entre quatre murs à mes joueurs, ça transpire la confiance », rassure l’entraîneur nîmois.

Dernière attaque avec le deuxième meilleur buteur

La meilleure arme reste sans doute Oussama Abdeldjelil, récent triple buteur et meilleur goleador nîmois avec 10 réalisations, le deuxième ex æquo de National. Et pourtant, NO a toujours la moins bonne attaque avec 16 buts inscrits en 20 journées. C'est encore trop peu et l'efficacité sera aussi l’une des clés de la réussite ou pas de la mission. Tout ne peut pas reposer sur un seul homme. Il est grand temps que les Marcel, Mexique et Camara, sorti du groupe pour cette rencontre, prennent leurs responsabilités et soient décisifs. La potentielle première apparition ce soir de Malouda, intéressant cette semaine à l’entraînement, se doit aussi d’être l’atout plus tant espéré. Tout comme le retour que l'on attend plus d'Amara, éloigné par des blessures depuis cet été et qui pourrait débuter. Car le job est plutôt bien fait derrière, septième défense, mis à part les quelques boulettes qui ont coûté cher et qu’il faut gommer.

Si tout se goupille bien, Adil Hermach parviendra-t-il à être le premier coach nîmois à débuter et terminer une saison depuis Bernard Blaquart ? Il a 12 matchs pour y parvenir. Un accroc ce soir pourrait lui être fatal au stade Walter-Luzi de Chambly, une ville moins peuplée que Pont-Saint-Esprit. Ce n’est pas en région parisienne, mais dans l’Oise que Versailles dispute désormais ses matchs à domicile avec 600 spectateurs de moyenne sur les trois premières réceptions. C’est donc dans l’anonymat quasi général que Nîmes joue une partie de son avenir, preuve une fois de plus que le club est tout proche de toucher le fond.

Match à suivre en direct vidéo sur la page Facebook d'Objectif Gard à 19h30 !