NÎMES MÉTROPOLE Plusieurs élus répondent à Yvan Lachaud après l'interview sur Objectif Gard
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Yvan Lachaud, l'ex-président de Nîmes métropole
- Photo ASRichard Tiberino, Olivier Fabregoul, Frédéric Touzellier ou encore Daniel-Jean Valade répondent à l'ancien président de Nîmes métropole.
Lundi matin, à 7 heures, dans notre Fait du jour, l'ex-président de Nîmes métropole a accordé une longue interview à Objectif Gard. L'occasion d'étriller le bilan de son successeur, le Républicain Franck Proust, à l'Agglomération. Yvan Lachaud en a profité pour faire un grand pas vers une candidature en 2026. Des élus ont décidé de répondre.
Richard Tiberino, élu à la Ville et à l'Agglo, président des Républicains dans le Gard : "L’interview d’Yvan Lachaud a marqué les élus, tant par le cynisme propre à sa personnalité que par la farandole de contre-vérités débitées sans la moindre vergogne. Il est bon de rappeler que c’est sous sa responsabilité que notre Agglomération a été plongée dans une situation financière critique, héritage dont nous mesurons encore aujourd’hui les conséquences. Si Franck Proust n’avait pas redressé la barre dès l’été 2020, ça ne serait plus aujourd’hui les élus qui voteraient le budget, mais des fonctionnaires d’État. Bon professeur de mathématiques, on n’en sait rien, mais assurément un très mauvais comptable ! Dans son interview, il est fait mention de la création d’une communauté urbaine. C’est un sujet intéressant, mais qui n’est pas sans entrainer de nouveaux transferts de compétences, dont le plan local d’urbanisme, depuis les communes vers l’Agglomération. Le président Proust en 2024, a provoqué une étude et une réflexion partagée avec les 39 maires. Si les positions évoluent, la question n’est pas encore à son point de maturité. Franck Proust a été très clair là-dessus, il faudra asseoir un large consensus pour une telle évolution. Il faut aussi savoir que depuis 2019, il n’y a plus d’incitation financière conséquente pour un passage en communauté urbaine. L’incompétence, c’est déjà beaucoup, mais le cynisme, c'est trop. Cette personne, pendant près de 20 ans, n’a eu de cesse de se répandre en ville et dans les antichambres de tous acabits, montant les scénarios les plus abjects pour nuire à qui lui faisait de l’ombre, étant lui-même à la source de l’affaire judiciaire nauséabonde dont a été sujet à tort Franck Proust, car enfin blanchi au bout de 18 ans de procédure. Alors surtout qu’il ne se plaigne pas si ceux qui veulent partager des vacances avec lui ne se bousculent pas au portillon ! Pauvre Valérie Rouverand, il se dit membre de sa liste, mais c’est déjà lui qui arbitre sur les alliances. Quel respect ! Monsieur Lachaud, les Nîmois ont vu ce que vous avez fait à l’Agglo en six ans. Peu veulent y regoutter !"
Olivier Fabregoul, maire de Caissargues et vice-président délégué au développement économique : "Depuis 2020, le président de Nîmes Métropole a tracé des objectifs clairs en matière de développement économique, compétence de base de l’Agglomération qui permet de financer toutes les autres compétences par l’activité qu’elle développe. Cette feuille de route, elle est la suivante : priorité à l’économie de production, l’industrie étant ce qui économiquement structure un territoire et multiplie le potentiel d’emploi (1 poste industriel engendre 3 à 5 postes induits dans les services à l’industrie), priorité à la reconstitution de foncier à destination de l’économie et émergence d’une filière industrielle liée à l’aéronautique et à la sécurité civile avec le transfert de la plateforme aéroportuaire à Nîmes Métropole. Quand la feuille de route est claire, qu’on a un chef de l’exécutif qui avec ses élus et ses équipes techniques se relèvent les manches, c’est toute une énergie qui permet d’atteindre des résultats. Tout le monde l’admet sauf ceux qui sont pétris de rancœur. Sur le développement économique, après le triste bilan des années Lachaud, depuis 2021 ce sont 592 projets qui ont été suivis par les services de Nîmes Métropole. Et 71 projets se sont réalisés ou sont en cours de réalisation. Il y a quelques semaines encore les Américains de Thermo Fisher ont rapatrié ses unités allemandes pour renforcer son établissement de Nîmes où travaillent désormais plusieurs centaines de salariés. SOPREMA, industrie française leader mondial de l’étanchéité et isolation achève son usine et débute les tests de production. SUD METAL PROVENCE, industrie Nîmoise, inaugurait son gigantesque atelier de MITRA. Virbac , groupe familial français 6ème mondial pour le bien-être animal. Et d’autres PME d’excellences, s’installent sur l’Actiparc de Bouillargues et dans d’autres zones d’activités. Ce sont 71 entreprises suivies par l’agglo qui ont décidé soit de s’installer, ou soit pour celles déjà en place, de grandir. J’ai la prétention de penser que les entrepreneurs se sentent aimés à Nîmes depuis 2020. Ils aiment la clarté et les politiques franches et continues comme Franck Proust les a initiées à Nîmes Métropole et non une politique d’annonces sans lendemain comme ce fut le cas."
Frédéric Touzellier, maire de Générac et vice-président Nîmes Métropole délégué à l’Aménagement : "L’interview d’Yvan Lachaud a laissé sans voix tous les élus communautaires qui connaissent la réalité de son action sur Magna Porta. En 2020, nous avons hérité du néant. Mais c’est pire que cela, rien, absolument rien n’avait été programmée en matière administrative. Pas même le commencement d’une démarche pour sa prise en compte dans la révision du SCOT, pas le moindre contact avec la commune de Manduel pour modifier le PLU, pas la moindre trace de demande de déclaration d’utilité publique. Dès 2021, Franck Proust nous a demandé de rattraper le retard de 6 années d’inaction avec un contexte législatif et réglementaire qui s’était fortement durci. D’abord réduire la zone à traiter de 140 à 68 hectares dont 40 commercialisables et pour lesquels nous devons maitriser 200 hectares au titre des compensations environnementales. En 2 ans, nous en avons déjà finalisé la maitrise foncière de 130 ha pour la préservation faune-flore permettant le dépôt du dossier réglementaire dans les toutes prochaines semaines alors qu’Yvan Lachaud n’avait pas acquis le moindre m² en 6 années de mandat. Dans le même temps, nous avons défini les modalités juridiques d’aménagement de cette future zone, entamé la procédure de déclaration d’utilité publique et assuré l’intégration de cette future zone d’activité dans le cadre de la révision du PLU de Manduel » Concernant la pré-commercialisation de Magna Porta, aucune démarche n’avait été entamée sous la présidence d’Yvan Lachaud. Dès 2023, nous avons convenu que pour ce type de zone très particulière que constituent les abords de gare TGV, il était plus pertinent de faire un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI). Le groupe national NGE a été choisi. Il nous a produit dès la fin 2024 un certain nombre de lettre d’intentions d’entreprises qui se transformeront pour la plupart d’entre elles en lettre de commande dès le PLU de Manduel adopté. Concernant le Mas LARRIER, là également comment celui qui est l’auteur d’une gabegie de l’argent public aussi criante, ose -t-il encore évoquer ce dossier ? Yvan Lachaud a fait l’acquisition pour 800.000 Euros du Mas Larrier et a pensé bon d’y programmer aux environs de 8 millions d’euros de travaux, rien que cela ! dans le but d’accueillir notamment un restaurant !!!!! Le pire d’en tout ça c’est qu’ayant sur les bras cet édifice qui nous a couté les yeux de la tête, il a bien fallu essayer d’en tirer parti. Nous avons donné mission à un grand chef gardois pour tenter de faire venir un restaurateur de qualité. Le grand Chef étoilé nous a d’emblée fait savoir que la configuration des locaux ne se prêtait pas à la restauration ! Dommage que l’émission « Combien ça coute » n’existe plus, ce dossier aurait pu en faire un numéro spécial. Après Complément d’Enquête la boucle était bouclée !"
Daniel-Jean Valade, vice-président de Nîmes Métropole délégué à l’enseignement supérieur en lien avec le développement économique : "Dans un déni pathologique de ses errements passés, l’ancien président de Nîmes Métropole bien connu pour les ardoises qu’il a laissées à l’Agglomération ose revenir en donneur de leçon sur sa gestion calamiteuse du dossier de l’EERIE. D’abord, il se prenait pour l’Etat et la Région confondus et pensait que l’Agglo qui est un établissement public qui ne tient ses compétences que de la loi ou de la volonté des communes, pouvait, sans en rendre compte, s’occuper de domaines qui n’avaient pas été transférés ou inscrits dans le contrat de plan. Dès sa prise de fonction, Franck PROUST a été très clair. Nous devions à la fois légalement et financièrement nous recentrer sur nos compétences. Car voici le bilan calamiteux du donneur de leçon : ISEN YNCREA : 1 643 000 € de subventions publiques + 34 000 € de loyers impayés. Ont quitté les murs ! IN’TECH – AEN : 257 241 € à recouvrer ( non remboursement de leur avance remboursable de 200 000€ + loyers impayés 57 000€) Ont quitté les murs ! Ecole de commerce de Lyon (environ 100 K€ d’impayés). Ont quitté les murs ! Digital Business School DBS . Ont quitté les murs ! Merci Monsieur LACHAUD, vos leçons coûtent très chers aux contribuables. Le bilan calamiteux ne s’arrête pas là… Parlons du bâtiment de l’EERIE. Dans le grand inventaire financier que nécessitait la situation de l’Agglomération, dès l’été 2020 le nouveau président Franck PROUST se penche sur la gestion de cet immeuble. Le diagnostic est sans appel : Ce bâtiment de l’EERIE coûtait en fonctionnement : 355 000€ en personnel et 280 000€ en charges diverses soit plus de 600 000€ chaque année et si l’on ajoute les gros travaux de maintenance, on était en moyenne à 1 000 000€ chaque année !! De la folie !! Partant de là, avec Franck PROUST, nous avons dénoncé dès l’été 2020 quasiment 14 millions € de marchés publics de travaux que dans son inconséquence le précédent président avait engager pour construire un bâtiment pour recevoir ses écoles privées en dehors de toute compétence de l’agglomération en matière d’enseignement et de respect des finances publiques. Cette dépense aurait porté un coup fatal à une Agglo financièrement en souffrance. L’Etat a salué cette sage décision. Partant de là, la vente de l’EERIE s’imposait à tout bon gestionnaire. Elle a eu le triple avantage d’en terminer avec la dépense de 1 Million € de charges par an, de faire rentrer dans les caisses de l’Agglo 8 millions € de la vente et de faire porter par le secteur privé la réhabilitation complète et la construction pour offrir un accueil dès ce printemps 2025 aux nouveaux centres de formations privés ou publics et à toutes entreprises de cette économie. Entre les 8M € perçus lors de la vente, les 1M€ annuel de charges et les 14 M €, c’est plus de 23 M€ dont nous avons épargnés aux contribuables de Nîmes Métropole. Tout en inaugurant les premières installations dans l’EERIE dès ce printemps !"